On sait depuis 2019 qu’il manque une école à Belœil. En 2019, le Centre de services scolaire des Patriotes (CSSP) avait convoqué les parents des Bourgs de la Capitale pour leur expliquer les démarches qu’ils allaient entamer afin de demander une nouvelle école. Pendant ce temps, leurs enfants seraient systématiquement obligés de faire leur maternelle ailleurs que dans leur école de quartier. Durant cette rencontre, Diane Lavoie, ancienne mairesse de Belœil, était présente.
Quel travail a été fait par la Ville depuis 2019 dans ce dossier? Outre l’annonce absurde que l’école serait dans un parc, c’est silence radio depuis des années alors que pourtant, on a l’autorisation du Ministère pour le financement de la nouvelle école. Il ne manque que le terrain. Cette partie est la responsabilité de la Ville de Belœil.
Ce qu’on apprend dans cet article, c’est qu’au lieu de faire avancer les négociations pour l’acquisition d’un terrain*, la mairesse met plutôt ses énergies dans un comité dont le but est de trouver un moyen de se décharger de cette responsabilité. Et pendant ce débat politique, ce sont les enfants qui écopent de devoir être transférés dans d’autres écoles faute de places. On nous annonçait en grand une nouvelle école pour 2024, et maintenant on nous annonce en deux phrases à la fin d’un article que finalement pas d’école avec un « on s’en doutait ». Assez ordinaire.
Si premièrement la Ville avait été proactive, elle aurait déjà imposé la réserve d’un terrain pour une école lorsque le promoteur présentait son projet pour permis, et on n’en serait pas là. Mais maintenant qu’on est au pied du mur, il faut quand même trouver ce terrain. On parle d’assurer aux enfants des citoyens une place dans leur école de quartier; il me semble que ce n’est pas trop demander à Ville qui se dit « Amie des enfants ».
Jessica Labrie
Belœil
*[Note de la rédaction : La Ville est responsable de fournir le terrain de l’école et devoir l’acheter ou procéder à une expropriation si elle n’en possède pas un, ce qui est le cas à Belœil. Cette façon de faire décriée par les municipalités a été imposée par le gouvernement provincial en 2020]
