Réginald Gagnon avait déjà dévoilé une vision entourant le dossier du golf en déposant un mémoire lors de la consultation publique en octobre. « Je ne veux pas dire que je suis totalement contre tant que le projet complet ne sera pas sur la table, mais je vais être difficile à convaincre. Les gens n’ont pas beaucoup de places pour profiter des espaces verts. Des opportunités comme celle-là, il n’y en aura pas d’autres. Les deux tiers des citoyens veulent l’acheter. Une partie ne veut pas payer et l’autre veut payer un cout minime. La Ville va devoir prendre position au lieu d’être spectateur », affirme M. Gagnon.
Ce dernier est conscient que sa position ne fera pas l’unanimité, particulièrement auprès du Club de golf de Belœil. « Mes politiques ne seront pas là pour être le plus fin, mais ce seront les meilleures politiques. Mes convictions sont qu’il ne devrait pas y avoir de construction sur ce terrain et ce ne sera pas pour le plaisir de 200 membres du Club de golf. Les gens ont le droit à des opinions. Je n’ai pas été élu pour rester à ne rien faire chez moi. »
Rues blanches et déneigement
Le concept de rues blanches représentait un beau concept théorique, mais s’est avéré frustrant pour bien des citoyens dans son application, souligne M. Gagnon. L’abolition des rues blanches est son premier engagement.
Le principe de rues blanches, qui consiste à ne pas épandre de sel de déglaçage sur les rues résidentielles locales, est en place depuis plusieurs années et fait l’objet de plaintes année après année. L’objectif est de laisser une couche de neige durcie sur laquelle les véhicule circulent. Avec les températures en dent de scie, des plaques de glace se forment tout de même sur les rues. La semaine dernière, le conseiller a d’ailleurs reçu une plainte d’un citoyen ayant tombé sur la glace sur sa rue.
Maintenant conseiller indépendant depuis novembre, M. Gagnon critique la rigidité de la Ville. « C’est pour ça que je veux briguer la mairie, pour toutes ces patentes-là. C’est comme un beau concept universitaire. Quelqu’un a rédigé ça, a mis ça en ligne. On trouve ça bien beau, mais en réalité, ça ne fonctionne pas. La Ville n’ose pas revenir en arrière. La Ville est devenue arrogante. »
Il souhaite du même coup augmenter le nombre de kilomètres de trottoirs déneigés. « Ça coûte cher faire des trottoirs et on ne peut pas les utiliser plusieurs mois par année. Je suis convaincu que les gens vont continuer à prendre des marches après la pandémie. Ils ont vu les bienfaits de prendre une marche à l’air frais. »
Sa plateforme électorale est écrite, assure-t-il. Les autres engagements seront dévoilés au cours des prochains mois. Il compte aussi s’entourer d’une équipe. En dévoilant ses idées, il espère recruter des candidats qui adhèrent à sa plateforme électorale.
Réginald Gagnon a occupé trois mandats de conseiller depuis 2005. Ces années lui ont permis d’identifier des problématiques sur lesquelles il affirme avoir bâti sa plateforme électorale.
La mairesse de Belœil, Diane Lavoie, et le conseiller indépendant Luc Cossette ont aussi annoncé briguer la mairie aux élections municipales du 7 novembre.