6 janvier 2025 - 05:00
Présentée à Télé-Québec
Rematch, une série aux proportions internationales signée Yan England
Par: Olivier Dénommée
L’acteur anglais Christian Cooke incarne le rôle principal de Garry Kasparov dans la série Rematch de Yan England. Photo Leo Pinter

L’acteur anglais Christian Cooke incarne le rôle principal de Garry Kasparov dans la série Rematch de Yan England. Photo Leo Pinter

L’acteur et cinéaste de Mont-Saint-Hilaire Yan England présente sa toute première série internationale, Rematch, un thriller psychologique basé sur un événement réel, sur laquelle il a travaillé pendant sept ans. Photothèque | L’Œil Régional ©

L’acteur et cinéaste de Mont-Saint-Hilaire Yan England présente sa toute première série internationale, Rematch, un thriller psychologique basé sur un événement réel, sur laquelle il a travaillé pendant sept ans. Photothèque | L’Œil Régional ©

Voilà des années que l’acteur et réalisateur hilairemontais Yan England s’intéresse à l’histoire fascinante de Garry Kasparov, ce champion d’échecs russe qui a joué deux matchs contre le superordinateur Deep Blue en 1996 et 1997. Cela a pris la forme de la série Rematch, présentée en Europe cet automne et maintenant au Québec, sur les ondes de Télé-Québec.
Publicité
Activer le son

« Cela fait sept ans que je travaille sur ce projet, de concert avec André Gullini de Saint-Basile-le-Grand pour le scénario, avec qui j’avais écrit Sam [son dernier film, paru en 2021]. Je joue aux échecs pour le plaisir et j’avais le souvenir des matchs historiques entre Garry Kasparov, le meilleur joueur au monde, et un ordinateur en 1997. Je voyais un beau potentiel pour raconter une histoire autour de ça et, de fil en aiguille, c’est passé d’un projet de long métrage à celui d’une série », raconte Yan England. C’est ainsi que le thriller psychologique Rematch est né, dans une production France-Hongrie tournée en anglais avec des acteurs de calibre international, comme Christian Cooke, Sarah Bolger et Trine Dyrholm.

Le tournage des six épisodes de Rematch s’est fait entre Montréal et la Hongrie en 2022, avec une postproduction à Paris. Yan England assure que certains collaborateurs québécois ont contribué à la réussite du projet, autant parmi les acteurs que dans l’équipe technique. Il salue d’ailleurs la qualité du travail de Jérôme Sabourin, aussi originaire de la région, comme directeur photo de la série, contribuant à son esthétique soignée. S’il n’a pas eu à changer ses méthodes de travail pour cette série, Yan England admet avoir eu beaucoup de plaisir à tirer l’apport créatif de l’équipe multiculturelle qui a participé au projet. « Sur le plateau, ça parlait français, anglais, italien, et un peu hongrois. C’était une très belle aventure », résume-t-il.

Un thème d’actualité

Yan England n’est pas étranger aux thrillers psychologiques utilisant les sports comme prétextes pour raconter une histoire. Rematch n’est pas très différente en ce sens, lui qui voit les échecs comme un sport de combat. « Qu’on aime ou pas les échecs, on peut voir ça comme une forme de combat où on cherche à surpasser nos limites, et c’est basé sur un événement réel qui a fasciné la planète à l’époque. Si les événements remontent aux années 90, ce sont à peu près les mêmes questions qu’on se pose aujourd’hui avec l’émergence de l’intelligence artificielle », remarque le réalisateur.

Pour l’Hilairemontais, Rematch met bien de l’avant le côté « enlevant et passionnant » d’une partie d’échecs de haut calibre, opposant l’homme et la machine. « Certaines générations se souviennent de ces matchs, d’autres en ont seulement entendu parler et les plus jeunes ont maintenant l’occasion de les découvrir pour la première fois. C’est vraiment une série qui s’adresse à tout le monde! » Le succès de la série en festival, puis les premières diffusions cet automne dans certains pays d’Europe comme la Suisse, la France, le Portugal et l’Italie, confirment l’attrait de Rematch. « Depuis plusieurs semaines, je reçois des messages de gens issus de différents pays pour me parler de la série! C’est signe que ça a touché des gens d’un peu partout! »

Le souhait de Yan England est donc de connaître le même succès à la maison avec cette minisérie à suspense. « Je suis heureux et fébrile de pouvoir présenter cette série ici et il ne faut jamais hésiter à m’écrire sur les réseaux sociaux pour me faire part de vos impressions! »

Le réalisateur ne connaîtra pas beaucoup de temps mort en début d’année, lui qui prévoit de présenter ce printemps son prochain long métrage, Fanny Cloutier, tourné cet été entre le Bas-Saint-Laurent et le Japon.

La série Rematch est présentée sur les ondes de Télé-Québec en version française à compter du 7 janvier à 22 h. Il est aussi possible d’écouter en rafale les six épisodes au video.telequebec.tv.

image