«Rémy était habitué de naviguer. Ça faisait 4 ou 5 ans qu’il avait son canot pélican. Il connaissait bien le secteur et savait très bien nager», lance le père aux abords de l’île Demers.
Accompagné de sa meilleure amie, âgée de 17 ans, Rémy avait laissé les deux vestes de sauvetage au centre de l’embarcation. Selon le père, l’une d’elles se serait envolée après un premier coup de vent et l’embarcation aurait chaviré après une seconde bourrasque.
Le bassin était très agité hier soir, en raison des forts vents qui se déployaient.
«Les deux ont partagé la même ceinture un certain temps et Rémy a finalement laissé la ceinture à sa meilleure amie. C’est alors qu’elle l’a perdu de vue», raconte le père, la voix brisée par l’émotion.
La jeune fille a réussi à nager jusqu’à la berge, avec l’aide d’un témoin. Elle a ensuite été transportée à l’hôpital de Saint-Jean-sur-Richelieu en raison d’hypothermie, mais on ne craint pas pour sa vie. Elle a également subi un choc nerveux.
« Mon fils était très débrouillard. C’était un battant, mon héros », confie Bobby Nolet.
À 20h lundi, M. Nolet a été alerté par les policiers à sa résidence à l’île Demers. Les policiers ont refusé que ce dernier entame des recherches dans la soirée.
«J’habite à l’île Demers depuis près de 25 ans. Je connais bien le bassin. J’ai contacté des proches et à 5h ce matin j’étais sur l’eau. C’est seulement à 9h ce matin qu’ils ont repris les recherches», ajoute-t-il.
Comme l’explique le directeur du service incendie de Chambly-Carignan, Stéphane Dumberry, le vent a certainement causé le naufrage. Même si le canot a été retrouvé à la hauteur de Saint-Mathias avec le deuxième gilet de sécurité, il craint que le corps ait plutôt été submergé.
Le capitaine de la Régie de police Richelieu-Saint-Laurent, Yanic Parent, précise que la Sûreté du Québec est venue prêter main-forte aux secours, puisque la flotte de la Régie n’est toujours pas sortie.
Le périmètre de recherche englobe l’ensemble du bassin de Chambly ainsi que les rives du Richelieu. Un hélicoptère et cinq flottes parcourent toujours le secteur à la recherche du corps.