18 novembre 2024 - 05:00
Fête de la victoire patriote le 24 novembre
Rendez-vous avec l’Histoire à Saint-Denis
Par: Olivier Dénommée
Guy Archambault et François St-Louis, respectivement président et administrateur à la Société d’histoire des Riches-Lieux, posent avec le fameux coffre-fort que les Patriotes ont volé en 1837 dans l’espoir d’acheter des armes pour combattre les Anglais. Photo Robert Gosselin | L’Œil Régional ©

Guy Archambault et François St-Louis, respectivement président et administrateur à la Société d’histoire des Riches-Lieux, posent avec le fameux coffre-fort que les Patriotes ont volé en 1837 dans l’espoir d’acheter des armes pour combattre les Anglais. Photo Robert Gosselin | L’Œil Régional ©

Le 23 novembre marque l’anniversaire de la seule victoire des Patriotes contre les Anglais, à Saint-Denis-sur-Richelieu en 1837. Cette année, l’événement est souligné le dimanche 24 novembre par la Société d’histoire des Riches-Lieux et la Municipalité de Saint-Denis.
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La fête de la victoire patriote est célébrée annuellement depuis 1960 dans la région, attirant durant ses belles années quelques milliers de personnes. Cette année, le programme du 24 novembre débute à 9 h 30 au mémorial en hommage à Louis-Joseph Papineau. Suivra une marche vers l’église au son des musiciens afin d’assister à une cérémonie à l’église à 10 h, où on rappellera les épreuves subies par les Patriotes, avec de la musique et quelques allocutions. Le parcours se poursuivra au cimetière pour visiter les huit croix des Patriotes, puis au parc des Patriotes pour un défilé, menant à une commémoration en présence de dignitaires vers 11 h 30.

Un dîner (sur réservation) suivra à l’église à 12 h 30, puis une allocution de l’historien Gilles Laporte, spécialisé dans l’histoire des Patriotes. « Ce qui est spécial cette année, c’est qu’il lance un livre, un roman intitulé La victoire des Patriotes, une histoire où les Patriotes n’auraient perdu aucune bataille », relate François St-Louis, administrateur à la Société d’histoire des Riches-Lieux. Son président, Guy Archambault, note toutefois que, même si dans la réalité, les Patriotes n’ont remporté qu’une seule bataille, ils ont eu une « victoire morale » qui a permis au Canada d’obtenir la démocratie une dizaine d’années plus tard. « Ils ont sacrifié leur vie pour l’avenir du Québec et il mériteraient d’être célébrés à égalité avec les soldats tombés durant les guerres de 1914-1918 et 1939-1945. […] La rébellion patriote, c’était un peu notre guerre d’indépendance et toute personne fière de sa nation est invitée à se joindre à nous pour la fêter! » poursuit-il.

L’événement du 24 novembre est aussi l’occasion de festoyer en grand, particulièrement en après-midi. « Il y aura des chanteux sur place pour interpréter des airs traditionnels. Car on est aussi là pour s’amuser et fêter la victoire de Saint-Denis! » rappelle François St-Louis. Le fameux coffre-fort que les Patriotes ont volé en 1837 afin d’utiliser son contenu pour acheter des armes sera aussi mis en évidence à l’église de Saint-Denis. « C’est vraiment une pièce unique, l’original touché par les Patriotes avec sa peinture d’origine », confirme M. St-Louis.

Pour participer au dîner de la fête de la Victoire patriote, au coût de 37 $, il faut réserver sa place auprès de Guy Archambault à l’adresse president@riches-lieux.com ou au numéro 450 787-9719. Le reste de l’événement est gratuit et accessible à tous.

Campagne pour les champs de bataille

La Société d’histoire des Riches-Lieux milite depuis des années pour mettre en valeur les champs de bataille opposant les Patriotes aux Anglais, autant à Saint-Denis qu’à Saint-Charles. Le projet devrait entrer dans une phase plus concrète dès l’année prochaine. « Ce n’est pas encore fait, mais on travaille activement sur des croquis pour le design des lieux et sur une collecte de fonds en 2025 », précise François St-Louis. Un président d’honneur doit aussi être dévoilé pour cette campagne qui tentera d’obtenir quelques centaines de milliers de dollars alors que l’aménagement des deux champs de bataille pourrait coûter entre 300 000 $ et 500 000 $ selon les estimations actuelles. « Ça ne touche pas que la région : on parle d’un enjeu national parce que le soulèvement des Patriotes s’est reflété sur l’ensemble du Québec par la suite », soutient Guy Archambault.

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