Septembre éditeur publie depuis 13 ans son Palmarès en se basant sur six critères, soit l’insertion sur le marché du travail, le maintien en emploi, la mobilité géographique, la diversité des milieux de pratique et la valeur ajoutée.
Représentation de commerce obtient cette année une note de 77% qui lui permet de se hisser en troisième position de la formation professionnelle, tout juste derrière les formations de machiniste et mécanique d’engins de chantier.
La profession figure d’ailleurs parmi les métiers les plus en demande au Québec, selon Emploi-Québec. La demande pour ce type d’emploi dans la Région métropolitaine de Montréal provient de la «vigueur de la consommation, de la diversité des produits, de la croissance des activités dans le secteur commercial et du nombre élevé d’emplois» disponibles, en plus d’un roulement élevé.
Les employeurs éprouvent aussi des difficultés de recrutement de candidats possédant des connaissances techniques et des aptitudes en vente.
Au Centre de formation professionnelle des Patriotes (CFPP) de Sainte-Julie, le taux de placement des étudiants a baissé de 85% à 70% depuis les dernières années. Selon l’enseignante Lise Bonneau, cette baisse s’explique en raison du fait que plusieurs élèves n’ont pas l’âge requis pour aller sur la route à l’obtention du diplôme.
Conditions intéressantes
Pour l’enseignante, les conditions de travail attrayantes de ce domaine expliquent également sa position enviable au palmarès. Le taux horaire moyen du représentant est de 22$ selon Emploi-Québec.
«C’est très convoité comme emploi parce que ça répond à beaucoup de besoins de la nouvelle génération, qui aime travailler à son rythme, faire de la gestion. Ce sont des multitâches. Ils aiment être responsables et aiment moins avoir de patrons».
Domaines en demande
Selon l’enseignante, les plus grands besoins se situent pour le moment en alimentation, particulièrement pour les représentants juniors. Le domaine est toutefois moins attrayant pour les jeunes, notamment en raison de l’horaire matinal.
Parmi les compagnies qui retiennent l’attention des jeunes, elle note la compagnie Redbull en raison de son modèle d’affaires qui mise davantage sur l’autonomie. Les élèves plus vieux, entre 24 et 27 ans, sont davantage attirés vers des domaines spécialisés comme la lunetterie, les luminaires, les cosmétiques ou les produits pharmaceutiques. «Le salaire est un peu plus élevé. Les gens qui s’inscrivent dans ce domaine sont des personnes qui aiment étudier, se perfectionner. Ils continuent leur formation à l’université après l’attestation de spécialisation profesionnelle», note-t-elle.
Représentation ou vente-conseil, quelle différence?
Contrairement à l’attestation de spécialisation, le DEP en vente-conseil se concentre davantage sur la vente en magasin, à l’interne. D’ailleurs, l’ensemble des élèves de la dernière cohorte au DEP a par la suite décidé de poursuivre sa formation vers l’obtention de l’ASP en représentation. La majorité des élèves en représentation proviennent d’ailleurs de ce DEP, quoique certains se spécialisent afin de travailler dans un domaine précis.