16 août 2023 - 07:00
En concert le 20 août
Retour au bercail pour Étienne Lemieux-Després
Par: Olivier Dénommée
Étienne Lemieux-Després.
Photo gracieuseté

Étienne Lemieux-Després. Photo gracieuseté

Étienne Lemieux-Després a rencontré Kent Nagano bien avant d’avoir entamé sa propre carrière de chef d’orchestre qui l’a amené à être son assistant à quelques reprises ces dernières années. « La photo a été prise quand j’étais encore un peu plus petit que lui. À 6 pieds 3, disons que ça fait longtemps que je l’ai dépassé! », raconte-t-il. Photo gracieuseté

Étienne Lemieux-Després a rencontré Kent Nagano bien avant d’avoir entamé sa propre carrière de chef d’orchestre qui l’a amené à être son assistant à quelques reprises ces dernières années. « La photo a été prise quand j’étais encore un peu plus petit que lui. À 6 pieds 3, disons que ça fait longtemps que je l’ai dépassé! », raconte-t-il. Photo gracieuseté

Nathalie Schmalhofer.
Photo Jens Gerber

Nathalie Schmalhofer. Photo Jens Gerber

Originaire d’Otterburn Park, Étienne Lemieux-Després est aujourd’hui bien installé en Allemagne, où il fait sa place comme chef d’orchestre. Le musicien de 30 ans n’a toutefois jamais oublié ses racines et revient au Québec le temps d’un concert intime le 20 août en compagnie de la violoniste Nathalie Schmalhofer, qu’il accompagnera pour l’occasion au piano.

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Étienne Lemieux-Després a eu un parcours particulièrement sinueux depuis qu’il a décidé qu’il voulait devenir chef d’orchestre, lui qui jouait déjà du piano et qui chantait dans des chœurs. « Ce désir est venu vers 16 ou 17 ans. Au départ, je voulais être architecte, mais pendant mes études, j’ai bifurqué. D’un côté, j’ai été influencé par mes parents qui auraient tous deux voulu être musiciens, et de l’autre, j’avais une passion pour à peu près tout : c’était mon problème, de ne pas être capable de me décider! », raconte-t-il. Pour lui, le rôle de chef d’orchestre combine « la connaissance des langues, la connaissance technique de la musique, des compétences psychologiques et interpersonnelles et la capacité de gérer un groupe », des habiletés qu’il possède. « C’est à la fois un travail très technique et excessivement humain », assure-t-il.

Le choix de s’installer en Allemagne s’est imposé de lui-même, alors que les portes étaient fermées ici pour un aspirant chef d’orchestre. « Ce n’était pas mon premier souhait d’aller en Allemagne, mais après avoir fait mes recherches, j’ai découvert que c’était une sorte d’Eldorado et j’ai trouvé un professeur qui me convenait pour faire ma maîtrise. » Il a eu à apprendre l’allemand, mais dès sa sortie de l’école, son réseau déjà solide lui a permis de travailler rapidement sur de gros contrats, peu avant l’arrivée de la pandémie.

Kent Nagano

Parmi les noms les plus prestigieux avec qui il a travaillé, Étienne Lemieux-Després cite Kent Nagano, bien connu pour avoir dirigé l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) de 2006 à 2020. « Je le vois quand même régulièrement et je travaille à l’occasion avec lui. Kent a toujours gardé un lien fort avec le Québec et je le trouve toujours aussi inspirant et surprenant. »

« J’ai une belle anecdote avec lui : j’ai chanté dans le chœur de l’OSM pendant longtemps et j’ai notamment participé à l’interprétation de la 2e symphonie de Mahler, sous sa direction. Il ne me connaissait évidemment pas à cette époque, mais en 2019, il m’a demandé de l’assister sur cette même œuvre. Pour moi, c’est une belle progression d’avoir commencé dans le chœur et d’être plus tard devenu son bras droit pour la même œuvre! », poursuit l’Otterburnois d’origine.

L’autre chef d’orchestre qu’il côtoie régulièrement est le Français Marc Minkowski, qu’il a connu grâce au fait qu’il soit francophone et qu’il parle aussi couramment allemand et anglais. « Ça fait au-dessus de trois ans que je travaille avec lui », note-t-il.

Concert avec Nathalie Schmalhofer

Même s’il est bien occupé avec des concerts en Europe et en Asie, Étienne Lemieux- Després n’a jamais perdu son rêve de revenir au Québec pour y travailler. « Mon cœur est partagé : j’aimerais garder un pied ici et l’autre en Europe. » Cela l’a amené à organiser un premier concert depuis son départ pour l’Allemagne, où il troquera la baguette pour s’installer derrière un piano afin d’accompagner la violoniste Nathalie Schmalhofer, qui en sera à une première performance en sol québécois. « C’est Kent Nagano qui m’a présenté à Nathalie pour la première fois. […] La mère de Nathalie, qui est Québécoise, m’a demandé si je connaissais un pianiste qui pourrait accompagner sa fille pour un premier concert au Québec. Je me suis proposé. »

Nathalie Schmalhofer jouera ainsi le 20 août sur un violon Omobono Stradivari, gracieuseté de l’entreprise Canimex. « Ce concert n’a rien de prétentieux : c’est simplement la rencontre entre deux amis qui ont envie de présenter quelque chose et de faire entendre ce bel instrument », soutient Étienne Lemieux-Després.

Au programme, le duo jouera des sonates de Mozart, de Beethoven et de Debussy. « Et on tenait tous les deux à ce qu’il y ait du répertoire québécois, donc on jouera deux pièces de François Dompierre », précise le musicien. « C’est un programme rassembleur qui s’adresse à tous ceux qui aiment la belle musique. Ça sera une rencontre musicale assez intime et on ne se met pas de pression avec ce premier concert; on va voir où ça nous mène et on espère avoir l’occasion de revenir plus souvent! »

Le récital a lieu le dimanche 20 août à 14 h, à la Mount Bruno United Church de Saint-Bruno-de-Montarville (25, rue Lakeview). L’entrée est libre.

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