« [Les Falcons] était une équipe spéciale. Nous avons vécu une vingtaine de semaines spéciales cette saison-là. La camaraderie entre les joueurs et les autres membres du personnel était tout à fait incroyable », se rappelle bien Lauzon.
Ce dernier avait la chance d’avoir ses enfants à ses côtés sur le terrain le 22 janvier 2017 lorsque les Falcons ont battu les Packers de Green Bay pour obtenir le droit de représenter la conférence nationale au Super Bowl, une deuxième dans l’histoire du club. « Ma photo préférée est celle prise avec mon garçon et ma fille sur le terrain après la victoire contre Green Bay », poursuit le père de famille.
Il s’est empressé par la suite de lâcher un coup de fil à Belœil pour parler à son père. « C’était un moment magique. Je pensais à tous les sacrifices que j’ai faits et toutes les personnes qui m’ont aidé pour arriver là. »
« C’est une game »
Au Super Bowl, Atlanta menait par 25 points avec 18 minutes à écouler au cadran. Les Patriots ont toutefois orchestré une spectaculaire remontée pour forcer la tenue d’un quart supplémentaire, une première également dans l’histoire du Super Bowl. Avant le 51e Super Bowl, disputé le 5 février 2017 à Houston au Texas, aucune équipe tirant de l’arrière de plus de 10 points à un moment dans le match n’avait été en mesure de décrocher le trophée Vince-Lombardi.
Lauzon reconnaît que la déception était bien visible chez les joueurs après une fin de match crève-cœur. « Ç’a été difficile du moment de quitter le stade jusqu’à l’arrivée à l’hôtel. Après ça, tu reviens vite sur terre. Faut prendre soin des joueurs, faire des examens physiques, organiser les joueurs pour la saison morte. »
Si plusieurs observateurs en ont fait grand état de cette remontée, l’organisation est vite passée à autre chose de l’avis du directeur de la médecine sportive et de la performance. Il s’estime chanceux d’avoir été témoin d’un match mémorable. « Deux jours plus tard, j’ai croisé coach [Dan] Quinn. Il était positif. Ça m’a bien aidé. Ça demeure juste une game, il ne faut pas mettre ça plus gros que c’est. Moi, j’ai donné ma bague de championnat de la NFC à mon père, c’est ça qui comptait pour moi de pouvoir lui offrir cet objet. »
Semaine chargée
Pendant la semaine précédant le Super Bowl, Lauzon n’avait pas le temps de savourer le moment. « J’étais occupé cette semaine-là à Houston. Fallait organiser plusieurs choses à l’hôtel. »
Au Super Bowl, le boulot sur les lignes de touche demeure identique même si le titre est en jeu. « Avant l’hymne national et en arrivant au stade, tu sais qu’il va y avoir quelque chose de spécial. Mais la job ne change pas. Tu dois avoir mis en place des processus en cas de blessure. Ça te garde dans un esprit de corps qui te permet de rester concentré sur ta tâche. »