27 octobre 2025 - 05:00
3e album Redemption
Rick Hughes enregistre avec ses idoles
Par : Olivier Dénommée
Maintenant que l’album Redemption voit le jour après deux années de travail, Rick Hughes souhaite défendre ses nouvelles chansons en tournée.
Photo gracieuseté�

Maintenant que l’album Redemption voit le jour après deux années de travail, Rick Hughes souhaite défendre ses nouvelles chansons en tournée. Photo gracieuseté

Rick Hugues (deuxième à gauche) a réalisé un véritable rêve en enregistrant la chanson et le vidéoclip « The Real Me » en compagnie du batteur Tommy Aldridge, du guitariste Brad Gillis et du bassiste  Rudy Sarzo, trois musiciens qui ont en commun d’avoir joué avec Ozzy Osbourne.
Photo gracieuseté

Rick Hugues (deuxième à gauche) a réalisé un véritable rêve en enregistrant la chanson et le vidéoclip « The Real Me » en compagnie du batteur Tommy Aldridge, du guitariste Brad Gillis et du bassiste Rudy Sarzo, trois musiciens qui ont en commun d’avoir joué avec Ozzy Osbourne. Photo gracieuseté

La pochette de l’album Redemption de Rick Hughes.

La pochette de l’album Redemption de Rick Hughes.

Le rockeur d’Otterburn Park Rick Hughes est reconnu pour sa passion et son intensité, que ce soit en solo ou avec ses projets comme Sword ou encore le défunt groupe Saints & Sinners. Cette fois, il nous livre Redemption, son troisième album solo, enregistré avec certains des plus grands talents musicaux de la planète.

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Le dernier album studio de Rick Hughes date de 2006, mais après la sortie de l’album III de Sword en 2022, il a senti que c’était le bon moment de relancer la machine pour une nouvelle sortie en solo. Après deux ans de « travail dans l’amour », Redemption est disponible partout depuis le 24 octobre. « Pour cet album, j’ai réussi à aller chercher les plus grands noms sur la planète. Les deux singles que j’ai dévoilés avant la sortie n’étaient que la pointe de l’iceberg », commente le musicien.

L’album marque un tournant dans la carrière du musicien, qui s’est entouré de sommités mondiales et de talents qu’il admire depuis son plus jeune âge. C’est ainsi qu’il s’est associé au légendaire John Webster (notamment associé à Aerosmith et à Mötley Crüe) à la production, qu’il a notamment réussi à réunir « le band à Ozzy Osbourne » le temps de « The Real Me » et qu’il a convaincu le guitariste de The Doors, Robby Krieger, de jouer sur « Dans la peau ». « Je suis vraiment chanceux, c’est exceptionnel d’avoir pu convaincre tout ce monde-là », lance-t-il, toujours aussi ému d’avoir reçu autant de « oui » à ses demandes.

Rick Hughes admet que Krieger a été le plus difficile à convaincre, mais il se pince encore d’avoir eu la chance de collaborer avec une figure phare de son adolescence. « À l’adolescence, je me suis émancipé grâce à la musique, notamment celle des Doors. […] Je rêvais grand, alors j’ai pris une chance en lui demandant et il a mis longtemps avant de répondre qu’il aimait ce qu’il entendait et qu’il acceptait de jouer sur la chanson. Je capotais de savoir qu’il avait accepté! » « Dans la peau » met aussi en vedette la voix d’Amy Keys, une chanteuse qui a accompagné plusieurs grands noms de la musique à l’international, incluant Johnny Hallyday. Cette chanson devait par ailleurs être destinée à être chantée en duo par le chanteur français et Amy Keys, mais son état de santé s’est détérioré et il est décédé avant d’avoir eu la chance de l’enregistrer. « Quand on me l’a proposée [la chanson], j’ai demandé à avoir Amy avec moi. Elle est connue partout à travers le monde, mais elle est trop peu connue au Québec », note-t-il, comparant son calibre à celui de Tina Turner.

Rick Hugues (deuxième à gauche) a réalisé un véritable rêve en enregistrant la chanson et le vidéoclip « The Real Me » en compagnie du batteur Tommy Aldridge, du guitariste Brad Gillis et du bassiste Rudy Sarzo, trois musiciens qui ont en commun d’avoir joué avec Ozzy Osbourne.
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Interviewé quelques jours avant la sortie de son album, Rick Hughes sent que « Dans la peau » connaîtra un beau succès, de même que la chanson « Shake My Soul » qu’il apprécie énormément. « Je pense que ce que je propose, c’est un album porteur d’espoir, et j’ai fait bien attention à ne pas inclure de toune tristounette! » Même la première chanson, « Dead End Road », porte le message qu’il faut continuer d’avancer malgré l’adversité. On peut aussi y entendre la voix de sa sœur Lulu Hughes, elle-même survivante de plusieurs cancers, donnant du poids au propos.

Rêve réalisé

Invité à raconter son anecdote préférée autour du processus d’enregistrement de l’album Redemption, Rick Hughes relate le tournage du vidéoclip pour son extrait de la chanson de The Who « The Real Me », mettant en vedette les légendes vivantes Brad Gillis, Tommy Aldridge et Rudy Sarzo, qui se sont tous connus pour avoir joué avec Ozzy Osbourne en 1982. « On a eu l’idée de faire un vidéoclip pour la chanson, mais ça impliquait de les convaincre d’y participer. Ils ont finalement accepté et on s’est rendu aux L.A. Castle Studios à Burbank, un studio à la fine pointe de la technologie. Me retrouver en face de trois de mes idoles et faire partie de leur gang… je me pinçais intérieurement et je ne remercierai jamais assez l’univers pour cette journée. » Il admet en riant que, malgré tous ses efforts pour avoir l’air naturel, il paraissait durant la première prise beaucoup trop impressionné d’être entouré de ces sommités du rock et a dû aller se ressaisir aux toilettes avant de pouvoir procéder à l’enregistrement.

« Je pense que, comme Québécois, j’ai le bonheur facile, alors d’avoir été aux côtés de mes idoles, ça m’a rendu tellement heureux et je vais me souvenir de cette journée longtemps », confirme le rockeur.

Pour le Québec

Redemption contient majoritairement des chansons en anglais, mais le français est aussi présent dans quelques chansons, dont l’extrait bilingue « Dans la peau ». Malgré les visées internationales de son album, il était primordial pour l’Otterburnois de ne pas oublier d’où il vient. « Les chansons en français, c’est signe de ma loyauté envers le Québec, qui est derrière moi depuis 40 ans. Avec l’album, je veux séduire la planète, mais pour moi, c’était clair qu’il devait contenir du français. » Il compare son choix avec des groupes internationaux qui ont connu le succès malgré une langue autre que l’anglais, sentant que son rock pourra transcender les barrières linguistiques.

La pochette de l’album Redemption de Rick Hughes.

Il cite d’ailleurs en exemple Robert Charlebois, Michel Pagliaro et Offenbach comme des modèles qui ont su façonner le rock québécois. Ce n’est donc pas un hasard de conclure son album sur « Ça va brasser », une chanson en français chantée avec sa sœur Lulu qui rentre au poste.

Il commente de plus que même le titre, Redemption, peut se dire aussi bien en français qu’en anglais, une autre décision artistique de sa part pour signifier que l’album s’adresse à tous.

Tournée à venir

Rick Hughes l’avoue sans détour : « Mes deux endroits préférés sur la Terre, c’est chez moi avec ma famille et sur une scène! […] Avec la sortie de cet album, on redémarre la machine pour des spectacles et j’inviterais ceux qui ont envie de m’entendre sur une scène dans la région de contacter vos salles de spectacles pour leur faire savoir! » Il espère avoir l’occasion dans la prochaine année de jouer à quelques reprises dans la Vallée-du-Richelieu, région où il vit depuis une quarantaine d’années. « La formule qu’on vise, c’est un spectacle avec les nouvelles chansons, mais aussi un survol de tout mon répertoire. Ça sera un show complètement rock et libérateur », promet-il en conclusion.

L’album Redemption de Rick Hughes est disponible partout depuis le 24 octobre.

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