Pilotée par le Service des communications de la Ville, en collaboration avec le Groupe des citoyens du chemin du Richelieu, cette campagne satirique expose ses enjeux dans des capsules vidéos. L’une d’entre elles montre que la route 223 est en train de se détériorer en raison de la prolifération de la « fougère du ministère » qui pousse à travers les fissures et les nids-de-poule de la chaussée. Le thème de la campagne est inspiré des propos de l’ancienne ministre du MTMD, Geneviève Guilbault, qui a déjà déclaré « que chacun doit gérer sa fougère ».
Les élus de Saint-Basile-le-Grand militent depuis longtemps pour des actions concrètes sur le chemin du Richelieu. Ces dernières années, ils ont même uni leur voix à celles du Groupe des citoyens du chemin du Richelieu. « La route 223 s’érode et se dégrade. Cela met quotidiennement nos citoyennes et citoyens et tous les usagers de cette route en danger. Le MTMD doit cesser de se cacher derrière sa fougère et doit prendre ses responsabilités », a déclaré le maire de Saint-Basile-le-Grand, Yves Lessard, qui a présidé sa dernière séance du conseil municipal le 1er octobre dernier.
« Chaque jour, des familles, des enfants et des adultes empruntent une route qui s’effrite et met leur sécurité à risque. Cette route, sans accotement, sans trottoir et où la piste cyclable est inexistante, est un réel danger, d’autant plus que des enfants résident dans le secteur », a mentionné pour sa part Pierre Ouellette, porte-parole du groupe de citoyens.
Ils demandent aussi l’aménagement d’un lien cyclable, l’entretien intensif, des réparations d’urgence ainsi que la stabilisation des berges. De plus, pour sécuriser la route, on souhaite une modification du marquage au sol et le prolongement des zones d’interdiction de dépassement, l’ajout de radars photo, la réduction de la limite de vitesse et la bonification des mesures de modération de la circulation.
Réaction du ministère
La direction régionale du MTMD n’a pas fait attendre sa réplique pour préciser que le ministère était actif dans ce dossier. Deux projets sont d’ailleurs en conception, soit l’asphaltage de la chaussée de tout le tronçon entre la route 112 à Carignan et la route 229 à McMasterville, ainsi que la stabilisation de talus à Saint-Basile-le-Grand, à McMasterville et à Belœil. L’échéancier de réalisation de ces projets sera précisé lors des prochaines étapes.
« Pour intervenir en bordure de la rivière, le ministère a procédé d’une part aux remplacement de plusieurs ponceaux en 2024 et 2025. D’autre part, on doit aussi obtenir les autorisations du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, de Pêches et Océans Canada et de Transports Canada, et aussi consulter les Premières Nations », ajoute la porte-parole Karine Abdel.
Pour ce qui est de la construction d’un aménagement cyclable, le ministère fait remarquer qu’un élargissement de la chaussée s’impose et nécessiterait l’acquisition de plusieurs bandes de terrains, le déplacement de services publics, le déplacement ou la fermeture de fossés et le prolongement de ponceaux.
« On a proposé aux municipalités concernées la réalisation conjointe d’une étude d’opportunité, dans le cadre d’une entente de collaboration, visant à inclure des aménagements cyclables qui répondent à leurs besoins dans le cadre d’une future intervention majeure de reconstruction de la chaussée de la route 223. L’intégration d’une piste polyvalente nécessite une concertation importante en raison de la complexité liée à l’élargissement de cette route. Le Ministère est en attente d’un accord de participation financière des Villes et MRC depuis le mois de juin 2024 », ajoute Mme Abdel.
Le MTMD reconnaît que le confort de roulement n’est pas optimal sur la route 223, mais estime qu’elle demeure sécuritaire et ne présente pas un risque d’accident plus élevé que les routes similaires.
L’Œil Régional a tenté d’obtenir une réaction du député de Chambly, Jean-François Roberge, mais ce dernier n’a pas été en mesure de donner suite à la demande du journaliste au moment de mettre sous presse.







