Il faut toutefois consulter ces chiffres avec prudence puisqu’il s’agit d’estimations. Mais la tendance semble tout de même se confirmer. Au lieu de croître, comme c’est le cas dans la plupart des municipalités de la région, la population d’Otterburn Park passe de 8406 à 8337 entre 2016 et 2018. Pour Saint-Mathieu-de-Beloeil, l’écart est encore plus grand, avec une diminution de 151 personnes sur son territoire en deux ans.
La tendance est plutôt à la hausse sur le reste du territoire de la Vallée-du-Richelieu. C’est Belœil qui a connu la plus forte hausse de sa population. L’ISQ estimait la population de Belœil à 23 375 en 2018, une hausse de 1197 résidents depuis deux ans. Ce nombre risque de croître l’année prochaine puisque 2018 aura été une année record en matière d’émission de permis, avec un total de 817.
À Otterburn Park, on explique que cette baisse de population est probablement causée par un vieillissement de la population et le peu de nouvelles constructions résidentielles. Toutefois, le futur développement du Patriote (anciennement les quatre terres) a pris son envol en 2018 et devrait permettre à la population de croître, même si aucune date de début des travaux n’a été annoncée.
La Ville estime que le nouveau développement devrait attirer environ 2,8 personnes par nouveau logement, ce qui devrait se traduire par une hausse de la population de moins de 2600 résidents.
Saint-Charles en hausse
La municipalité de Saint-Charles-sur-Richelieu a de son côté réussi à renverser la vapeur. En décroissance depuis quelques années, la population de Saint-Charles a connu un boom depuis 2017. Pour le maire Marc Lavigne, cette remontée s’explique par deux facteurs. D’abord, un nouveau secteur résidentiel a vu le jour il y a 10 ans et s’est rempli tranquillement depuis ce temps. Aussi, les couples âgés qui vendent leur maison tendent à être remplacés par de jeunes familles, ce qui a un impact direct sur la population. Cette hausse du nombre de famille se ressent surtout à l’école, explique le maire. D’ailleurs, la municipalité a pris le pari de payer le matériel scolaire des élèves du primaire et de rembourser une partie des frais de loisirs à l’extérieur de la municipalité, comme l’accès aux bibliothèques ou aux activités sportives. Ces mesures, tout comme le taux de taxations plus bas, sont des mesures qui attirent aussi les jeunes familles, pense M. Lavigne.
C’est Saint-Mathieu-de-Beloeil qui connaît la plus forte baisse prévue pour 2019. L’Œil Régional a tenté d’obtenir les commentaires du maire Normand Teasdale, mais ce dernier n’a pas rappelé le journaliste. n