De toute évidence, il a confondu son rôle de président de l’assemblée avec son rôle de professeur! Le stress de perdre le contrôle de ses élèves était palpable!
L’affiche géante arborant certains articles de la fameuse « régie interne » ainsi que les feuilles préalablement déposées sur chaque chaise n’étaient que prémices à la mise en scène qui se préparait. Lorsqu’un citoyen a voulu (damnée est son âme!) poser une question de plus que les deux permises (courtes et succinctes… nul besoin de le rappeler puisque c’était écrit partout dans la salle), voilà que le spectacle a commencé! Tout semblait prévu : le maire lance un regard à son conseiller qui s’empresse alors de demander l’ajournement de la séance, rapidement l’autre conseillère seconde et tout le monde se lève et quitte la scène. Dommage que M. Leboeuf n’était pas là, il aurait pu leur donner des conseils pour améliorer leur jeu d’acteurs!
À leur retour, la salle s’était vidée de moitié; les « mauvais élèves (citoyens) » avaient sûrement peur de devoir porter le bonnet d’âne ou de devoir copier 100 fois les mots « régie interne »!
Restaient donc dans la salle principalement les chouchous du prof : les partisans du parti Transition MSH! Mais est-ce vraiment cela que nous voulons comme système démocratique? Voulons-nous des séances du conseil où les citoyens ne peuvent s’exprimer qu’en utilisant uniquement les mots de questions « où, quand, comment, pourquoi »?
Lundi soir, le maire a lui-même répondu que les rôles et devoirs des citoyens étaient de « Participer aux débats publics […] et participer à la vie citoyenne […] ». Or, quand on bâillonne les participants, quand on met en place une mise en scène qui fait fuir les citoyens, quand on prend un ton autoritaire pour imposer à tout prix son respect pouvoir, comment bien y arriver? Après tout, les opinions contradictoires à nos propres idées ne sont-elles pas une bonne raison de se remettre en question, de s’autoévaluer (pour rester dans le monde scolaire) afin de s’améliorer?
Il est vrai qu’un certain décorum doit être maintenu, mais il ne peut pas y avoir de « débats publics » si on ne laisse pas parler le public, non? Pour éviter les séances qui s’éternisent, pourquoi le maire ne rencontre-t-il pas les citoyens engagés et dévoués qui ont tant de questions et qui demandent à le rencontrer depuis des mois?
Si j’avais une note à donner au conseil du 2 mai dernier, elle serait malheureusement bien en dessous du seuil de passage.
Julie Rivard
Mont-Saint-Hilaire