C’est Renée Trudel qui a demandé le vote, constatant que le district 8 du Centenaire avait plus d’électeurs que les autres et que des projets de développement allaient accentuer cette différence par rapport aux autres districts. Trois autres conseillers ont partagé sa position, demandant de rééquilibrer la population au sein de chaque district.
De l’autre côté, Martin Dubreuil, conseiller du district visé, a soutenu que la loi spécifie que le nombre d’électeurs dans un district donné peut avoir une différence de plus ou moins 15 % par rapport aux autres. Or, selon lui, le district 8 n’a que 7 % de plus que le district 6, par exemple. La greffière de la Ville, Me Marilyne Tremblay, a confirmé que la décision devait être prise par rapport à une « photo » du nombre d’électeurs en date du 15 janvier 2024 et qu’en deçà d’une différence de 15 %, un redécoupage n’était pas nécessaire, mais que les élus peuvent le demander et prendre en considération les développements futurs s’ils le souhaitaient. Dans tous les cas, il fallait confirmer la position de Belœil avant le 15 mars.
Comme il manquait le conseiller Stéphane Lepage à la séance publique de février, la résolution de demander le statu quo a été battue à 4 contre 3, forçant la Ville à tenir une séance extraordinaire afin de reprendre position sur cet enjeu. La séance a finalement eu lieu le mardi 5 mars, en pleine semaine de relâche, alors que plusieurs élus qui avaient voté contre la résolution initiale étaient à l’extérieur. La même résolution battue le 26 février a ainsi passé la semaine suivante avec une seule voix contre. La mairesse Nadine Viau a soutenu en entrevue que le redécoupage n’était pas nécessaire d’ici la prochaine élection, mais qu’il le sera assurément pour celle de 2029 alors que des développements importants vont avoir commencé à changer la face de Belœil.
Les élus de son parti, Oser Belœil, ont aussi commenté que ce choix a sauvé « plus de 15 000 $ » aux citoyens de Belœil.