Le premier réflexe est aussi de se tourner du côté de l’aventure, notamment avec les toutes nouvelles versions Wilderness des modèles phares de la marque. Pourtant, Subaru ne néglige pas les familles pour autant. Le grand Ascent, un véhicule sept passagers, est en fait le choix idéal pour ce genre de besoins.
Car au-delà de la taille, il propose l’incontournable rouage intégral symétrique à prise constante de Subaru (si vous ne savez pas exactement ce que cela signifie, rassurez-vous, vous n’êtes pas seul) et assez d’espace pour accueillir tous les occupants sans véritables compromis. En gros, il offre tout ce qu’il faut pour de grands groupes, incluant, tenez-vous bien, 19 porte-gobelets.
Oui, ils existent, on les a comptés. On ne sait toujours pas pourquoi il y en a autant, mais on peut apprécier l’effort pour le con-fort et pour satisfaire les multiples besoins des enfants.
Sobre à beaucoup de niveaux
Le Subaru Ascent a un synonyme : la sobriété. Son design n’a rien d’éclatant. Malgré le fait que mon véhicule d’essai arborait la finition Onyx, c’est-à-dire des roues noires et des finitions fibre de carbone dans l’habitacle notamment, il ne faisait pas tourner les têtes. Le véhicule de taille imposante, et de près de 2 tonnes, n’a en effet pas de lignes sexy. Il reprend les éléments de la famille Subaru et affiche un profil clair et sans souci. Mais non, rien de clinquant ou d’exubérant.
Même son de cloche à l’intérieur. La finition est bien faite, sans défaut d’assemblage, et l’ergonomie suffisamment bien pensée pour n’être jamais un souci. Mais encore une fois, sobriété est le maître-mot dans un environnement dominé par un écran tactile de 8 pouces, dont l’usage n’est pas toujours si simple.
Il faut dire, en fait, qu’outre cet écran, on a aussi un petit écran plus discret au haut de la planche de bord qui présente les données de conduite. Et on peut aussi moduler l’affichage des données devant le conducteur, dans la planche de bord. Bref, beaucoup de petits écrans fournissent une somme importante d’informations, dont certaines sont moins utiles, comme on s’en doute.
Sécurité
Petite déception de ma part à la conduite de l’Ascent dans la neige abondante. Moi qui suis un ardent partisan de la traction intégrale de Subaru, j’ai été un peu secoué de voir qu’elle éprouvait quelques difficultés lors de l’importante chute de neige des derniers jours. Je dois cependant en imputer la raison à des pneus d’hiver mal adaptés.
Car je ne peux croire qu’un véhicule aussi bien pensé que l’Ascent, et dont la traction intégrale est aussi reconnue, ne soit pas parvenue à maîtriser ses dérapages au cours de la tempête. En fait, il fallait doser avec précaution les accélérations, sinon la voiture partait en dérapage à chaque départ. Heureusement, la situation n’aura duré que le temps de la chute de neige puisqu’une fois le tout solidement placé au sol, l’Ascent se déplaçait sans coup férir.
Autre petite déception : le système de sécurité Eye Sight qui régit les commandes de l’Ascent. Un de mes prédécesseurs au volant avait désactivé le contrôle de maintien en voie et, malgré toutes mes tentatives, il n’a jamais voulu se remettre en marche. Et comme certaines commandes sont contrôlées par une caméra logée dans le pare-brise, les chutes de neige ou les amas de gadoue bloquaient sa vue, désactivant le Eye Sight du même coup.
En revanche, il faut mentionner un bon mot pour le moteur boxer 4 cylindres turbo de 2,4 litres. Il développe ses 260 chevaux avec vivacité et enthousiasme, et la boîte automatique CVT et ses rapports simulés sont faciles à maîtriser. Autre bonne note aussi pour le système X-Mode, qui maximise l’usage du rouage intégral lorsque les circonstances le permettent.
Alors, le Subaru Ascent est-il un bon véhicule familial? Sans aucun doute, il l’est et offre tout ce qu’il faut pour remplir sa mission. N’eût été des conditions extrêmes qu’il a dû affronter, ce gros multisegment n’aurait vraiment que peu de choses à se reprocher.