4 janvier 2023 - 07:00
Athlète de paracyclisme après un grave accident
Tarek Dahab vise les Jeux paralympiques de Paris
Par: Denis Bélanger
Tarek Dahab avec l’entraîneur William Blackburn. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Tarek Dahab avec l’entraîneur William Blackburn. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Tarek Dahab tenant l’attelle pour ses jambes. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Tarek Dahab tenant l’attelle pour ses jambes. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Le propriétaire de Vélo 2000, Sébastien Lucier, Tarek Dahab et l’entraîneur William Blackburn.
Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Le propriétaire de Vélo 2000, Sébastien Lucier, Tarek Dahab et l’entraîneur William Blackburn. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Le quotidien de Tarek Dahab, de Belœil, n’est plus le même depuis le 14 avril 2017 où il a été frappé par une voiture. L’ancien policier ne travaille plus et il lui est impossible de faire plusieurs mouvements et activités physiques. Il réussit à garder le moral en se concentrant maintenant sur un nouvel objectif : participer aux Jeux paralympiques de Paris en 2024 aux épreuves de paracyclisme.

Publicité
Activer le son

M. Dahab est un adepte de cyclisme de longue date. C’est d’ailleurs en circulant à vélo sur la rue Richelieu, près de l’intersection de la rue Choquette, qu’il a été frappé accidentellement par une automobiliste. Il a subi plusieurs blessures, dont des déchirures aux tendons d’Achilles et aux biceps. « J’avais sur mon vélo un GPS qui envoyait une alerte directe en cas de collision. C’est ma conjointe qui était programmée comme première répondante et elle est arrivée rapidement sur les lieux », confie l’athlète en entrevue avec L’ŒIL.

Ce dernier ne peut maintenant plus courir ni sauter à la corde ou chausser des patins. Il peut soumettre ses chevilles et ses bras à un maximum de poids plus restreint qu’avant. Avant d’obtenir des attelles, il faisait même ses emplettes avec ses enfants en arrière de lui par crainte de recevoir un coup de chariot dans les chevilles. « J’avais peur de me faire frapper; je voulais éviter une autre déchirure. L’avantage est que j’ai une vignette pour me stationner dans l’espace pour personnes handicapées qui est situé près des entrées des magasins. C’est pratique au Costco », renchérit l’homme de 49 ans avec un léger sourire en coin.

Tarek Dahab travaillait à l’aéroport de Montréal depuis 2004 pour le compte du Service de police de la Ville de Montréal. Après son accident, il ne pouvait plus exercer le métier de policier. Il a été déclaré officiellement invalide en mars 2020.

Suggestion d’un ami

Le Belœillois s’est éventuellement remis à l’entraînement. Un jour, alors qu’il roulait à vélo, un de ses amis lui a conseillé de s’inscrire en paracyclisme. « Je ne connaissais pas ça, mais j’ai décidé d’explorer cette avenue. »

M. Dahab a commencé les compétitions de paracyclisme en 2021. Au départ, il avait la classification provisoire C4. « Tu as cinq niveaux de classifications, ça va de C1 à C5. Plus le chiffre est petit, plus le handicap est “vrai”. J’ai réussi à faire des bons temps en C4 où il y a beaucoup de concurrents. »

Tarek Dahab pédale maintenant avec des attelles aux poignets et des attelles de carbone aux jambes et est officiellement classé C2. « Ces attelles me permettent d’être debout sur le vélo. J’ai dû attendre un certain moment avant d’avoir les attelles. C’est dispendieux, mais ça fait une différence. »

Ses chances de se qualifier pour les prochains Jeux paralympiques sont réalistes, estime-t-il. « L’ancien champion paralympique est un Canadien. C’est sûr que je devrai faire mes classes sur l’équipe du Québec. J’essaie toujours de réaliser en compétition les standards de temps requis pour le C4 dans le but de me qualifier pour le C2. »

Tarek Dahab a dû faire preuve de persévérance pour trouver une équipe prête à l’accueillir. « J’ai frappé à plusieurs portes et eu plusieurs refus. Finalement, j’ai été accepté à l’équipe Vélo 2000 Rhino Rack à Longueuil. Ça permet d’avoir un maillot, un casque pour les courses contre-la-montre et un entraînement encadré. Avant, je m’entraînais à la maison où je m’étais aménagé un gym. »

M. Dahab aura beaucoup d’occasions de faire ses preuves en 2023 alors que plusieurs compétitions sont au calendrier, dont la coupe du monde de paracyclisme en Alabama ainsi que les championnats canadiens à Edmonton. « Je dois une fière chandelle à ma famille. Sans son soutien, je n’irais nulle part. »

image