Brault avait essayé de devenir chasseur de balles en 2017 à l’âge de 12 ans, mais avait finalement été retranché. « Il faut participer à un camp d’entraînement et être très athlétique. Il faut savoir courir ainsi que lancer et attraper la balle. Il faut aussi savoir se faire invisible à l’œil de tous. J’avais trouvé ça plate d’être coupé », reconnaît l’amateur de tennis.
Le jeune homme a tenté sa chance de nouveau en 2019 et a finalement réussi à se tailler une place au sein de l’équipe de chasseurs de balles. Il reconnaît que la première expérience a été stressante. « C’est intimidant de marcher sur le court central devant des milliers de spectateurs. »
Thomas Brault a aussi été chasseur de balles pour les éditions 2021 et 2022 de la Coupe Rogers et a eu l’occasion de croiser plusieurs bons joueurs, dont le Québécois Félix Auger-Aliassime. Il aimerait un jour pouvoir chasser les balles pour les finales et les demi-finales.
« Au fur et à mesure que le tournoi avance, le nombre de chasseurs de balle diminue. Les responsables du tournoi gardent ceux qui font le moins d’erreurs. J’ai été retenu pour être du dernier week-end, mais pour tenir le parasol au-dessus du joueur », raconte-t-il.
Une bourse spéciale
Thomas Brault a pu partager un moment privilégié avec ses parents l’avant-dernier jour du tournoi. Le jeune homme a reçu la bourse de 2500 $ de la Fondation Anne-Marie D’Amico. « Mes parents avaient été invités avant que je sache que j’obtienne la bourse. »
Pour décrocher cette bourse maintenant remise annuellement à un chasseur de balles du tournoi à Montréal ainsi qu’à un de Toronto, Brault devait écrire une dissertation de 1000 mots parlant entre autres de ses perspectives d’études, de son engagement bénévole et de son implication dans le tournoi. « J’ai parlé notamment de mon implication avec les scouts ainsi que pour le Défi têtes rasées », révèle-t-il.
Anne-Marie D’Amico a été longtemps impliquée comme bénévole pour la Coupe Rogers à Toronto. Elle a occupé plusieurs fonctions, dont celle de chasseuse de balles. Elle a perdu tragiquement la vie le 23 avril 2018 lors d’une attaque d’un camion-bélier à Toronto. La famille de la victime a ainsi démarré une fondation à son nom et instauré des bourses pour honorer sa mémoire.
Une passion de longue date
Thomas Brault joue au tennis depuis l’âge de 8 ans. Il a eu la piqûre alors que son père adorait regarder le sport à la télévision. Il a été lui-même ébloui notamment par les performances de Rafael Nadal, le détenteur du plus grand nombre de titres du grand chelem en simple chez les hommes. Il ne s’est mis à la compétition qu’en 2019. « Après, il y a eu la pandémie, ce qui a ralenti les choses. Je vais commencer le cégep cet automne et je vise après mes études collégiales le circuit universitaire », souligne celui qui donne des cours de tennis au Complexe sportif Sportscene de Mont-Saint-Hilaire.