Le problème, c’est qu’il est impossible de voir le sondage.
Le journal a bien tenté d’obtenir une copie de ce sondage dévastateur, mais impossible de le consulter. Nous avons rencontré des représentants du groupe d’opposition La Voix des citoyens de Mont-Saint-Hilaire vendredi dernier pour une entrevue sur les résultats du sondage. On nous a proposé de nous montrer le sondage, mais en compagnie du comité, sans pouvoir en garder une copie, ce que nous avons refusé. Pour bien analyser la qualité d’un sondage, il nous faut un certain temps et nous pourrions devoir consulter un spécialiste.
Parce que le sondage soulève beaucoup de questions. Il est produit par l’entreprise Innovaction Marketing, selon la signature du document. Mais voilà, l’entreprise a été radiée d’office selon le registraire des entreprises du Québec. Le comité nous réfère donc à Maurice Guertin, de l’entreprise MGDB, une nouvelle entreprise qui découle de l’ancienne et dont la seule trace d’existence est sur le réseau social LinkedIn. J’ai eu l’occasion de parler à M. Guertin, qui admet que son entreprise n’a pas de site web, mais que c’est en raison de la nouveauté de son entreprise, créée il y a deux ans. M. Guertin dit posséder plus de 30 ans d’expérience dans le milieu du sondage. D’accord.
Sur les réseaux sociaux, les lecteurs doutent des conclusions. Un résident de Mont-Saint-Hilaire, qui a participé au sondage téléphonique, m’a contacté pour me dire que les questions du sondage étaient biaisées et que les conclusions publiées dans le dépliant ne reflètent pas le sens des questions lors de l’entretien par téléphone.
Finalement, le comité de La Voix des citoyens refuse de nous montrer le sondage par méfiance. C’est pourtant cette même méfiance qu’ils entretiennent envers les élus de Mont-Saint-Hilaire. Difficile de ne pas y voir de l’ironie lorsque le groupe accuse la Ville de manquer de transparence.
Je dis que, si le sondage est bien fait, la seule option à cette heure est de le révéler pour dissiper tout flou.
Aussi, une précision. Je ne remets pas en cause le combat des opposants au projet, qui est plus que légitime et démocratique. Surtout, j’ai senti leur amour de cette ville et leur crainte de la voir être dévalorisée par le développement sauvage. Cet éditorial n’est pas un désaveu ni une prise de position en faveur de la position de la Ville. Je comprends que les opposants n’aient pas les moyens d’engager une firme de marketing nationale ou encore de se payer une campagne de publicité comme le fait Mont-Saint-Hilaire. Je reconnais que le combat peut être inégal.
Telus
Raymond Saoumah, vice-président chez Telus, signe une lettre dans nos pages cette semaine. Il a toutefois refusé de nous accorder une entrevue, prétextant un manque de temps. On nous réfère plutôt au département des communications. Et on se demande ensuite pourquoi les résidents d’Otterburn Park doutent de la bonne volonté de l’entreprise. Transparence!