«Nous trouvons que c’est fait de façon très rapide. Il y avait eu un engagement auprès du gouvernement fédéral de faire de meilleures consultations auprès des municipalités. À la place de ça, ils ont plutôt accéléré la réforme», déplore la mairesse de Belœil, Diane Lavoie.
La mairesse souligne que son conseil est conscient que Postes Canada doit faire des coupes, mais croit que celles-ci doivent être effectuées intelligemment, en consultant les citoyens concernés. Selon elle, certains quartiers de sa ville ne se prêtent pas du tout à ce type de service.
L’UMQ soutient de son côté que les milieux urbains n’ont pas été aménagés pour l’installation de boîtes communautaire. L’espace public, soutient l’Union, est déjà encombré dans l’intérêt des citoyens.
Rappelons que Postes Canada a annoncé à la fin de 2013 qu’elle se donnait cinq ans pour mettre fin à la livraison du courrier à domicile et qu’elle comptait installer des boîtes postales communautaires.
D’autres villes, comme Longueuil, Montréal, Gatineau, Terrebonne et Sherbrooke ont appuyé la démarche de l’UMQ.
Du déjà vu à Belœil
Belœil a d’ailleurs déjà vécu la transition du service porte-à-porte vers des boîtes communautaires il y a quelques années. Mme Lavoie, qui faisait partie des résidents concernés par le changement, se souvient que les boîtes postales avaient alors été installées dans un autre quartier qui ne figurait pas sur l’itinéraire des usagers, générant du trafic inutile en milieu résidentiel. Belœil avait réussi à faire déménager les casiers, mais la mairesse se dit tout de même inquiète pour les citoyens.
«Nous voyons de plus en plus de personnes en perte d’autonomie. Si elles doivent faire des déplacements importants pour aller chercher leur courrier, ça devient compliqué.»
Mont-Saint-Hilaire en réflexion
Le maire de Mont-Saint-Hilaire, Yves Corriveau, indique pour sa part que son conseil souhaitait prendre le temps d’analyser le dossier et qu’il devrait prendre position lors de la prochaine séance du conseil municipal, en mai.