En entrevue avec L’ŒIL, le résident de Belœil admet candidement qu’après avoir enregistré des centaines de vidéos de reprises en formule homme-orchestre sur les réseaux sociaux et beaucoup joué ses chansons de Noël depuis la pandémie, il était « dû » pour du nouveau matériel. « Je n’ai pas manqué de travail ces dernières années : c’est plus le temps qui me manquait pour composer! Mais l’an dernier, je me suis décidé à me lancer. » Les idées musicales se trouvant sur le nouvel album lui sont venues à différents moments pendant la pandémie, lui qui a enregistré sur son téléphone des bouts de mélodies ou des motifs qui lui venaient en tête, inspirés par la musique du moment. « Ce qui m’allumait beaucoup, c’était la musique dance des années 90 et la pop, précise-t-il. C’est surtout là la ligne directrice de l’album. »
Les paroles des neuf chansons d’Ultraviolet lui sont venues ensuite, et s’il n’avait pas une idée précise de la direction à prendre, certains thèmes récurrents se sont imposés d’eux-mêmes. « De façon inconsciente, il y a des choses qui reviennent. Par exemple, ça parle beaucoup de lumière, dans plusieurs chansons. C’est un peu pour ça que j’ai choisi Ultraviolet comme titre! Il y a aussi, dans certains textes, un certain désir d’aller plus loin. » Toutes les chansons ont été écrites à Belœil et il n’exclut pas l’idée que son nouvel environnement ait influencé son écriture, notamment grâce à la pièce lumineuse où il a écrit ses chansons.
Le côté humoristique de la plume de Damien Robitaille est aussi toujours présent ici, mais ce qui change, c’est la présence de quelques chansons en anglais. « Je ne me mets pas plus de pression dans l’écriture de mes chansons par rapport à avant la pandémie où j’étais moins connu parce qu’on espère toujours enregistrer un album que les gens vont aimer et écouter, mais c’est vrai que j’ai gagné un public à l’international et que j’ai eu envie de pouvoir rejoindre ce public. » C’est ainsi qu’il est possible d’entendre « Superheroine » en fin d’opus et, surtout, « (She’s Got That) Je ne sais quoi », une chanson bilingue aux textes très efficaces, en ouverture. « Je suis bien fier de celle-là, mais toutes les chansons de mon album sont des coups de cœur pour moi. Chaque chanson apporte quelque chose à l’ensemble qui est assez condensé [neuf chansons en environ 33 minutes]. »
En tournée
Pour les prochains mois, Damien Robitaille compte défendre ses nouvelles chansons sur scène aussi souvent que possible. Il a même entamé sa tournée avant même la sortie d’Ultraviolet, ce qui lui a permis de constater les réactions du public qui découvrait les chansons pour la toute première fois. « C’est particulier parce que les gens sont beaucoup plus à l’écoute, mais on m’a dit qu’après avoir entendu les refrains une fois, ils restaient déjà en tête, ce qui est bon signe! Mais je crois qu’assez vite une chanson sortira du lot comme étant la préférée du public. » L’auteur- compositeur-interprète se dit choyé de savoir que des gens achètent des billets pour son spectacle sans même savoir ce qu’il va jouer, un beau signe de confiance de la part de son public. « Ils savent qu’ils passeront une belle soirée et je garde toujours un segment “homme-orchestre” à mon spectacle, pour ceux qui m’ont découvert comme ça », note-t-il.
Plusieurs dates de tournée sont déjà annoncées d’ici la fin de l’année 2025, mais aucune ne se trouve encore dans la région. Il a toutefois été confirmé que Damien Robitaille montera bel et bien sur scène dans sa région d’adoption l’hiver prochain.
« J’espère que le public sera au rendez-vous pour écouter ce nouvel album. Je suis confiant et je crois qu’il pourra avoir une belle vie en tournée pour les deux ou trois prochaines années », souhaite-t-il en conclusion. Ultraviolet est officiellement disponible en magasin et sur les plateformes numériques depuis le 14 février.