« Tout le monde peut s’habiller comme il veut », a lancé Tom Ducret-Hillman dans une première publication de photos et d’une vidéo sur le réseau social Instagram.
Il y dénonce le code vestimentaire qu’il juge insensé. « C’est en faisant des petites affaires comme ça qu’on va arriver à changer le système. […] Toutes les personnes qui ne l’ont pas fait, qu’est-ce que vous attendez? [Ce n’est pas] parce qu’un gars porte une jupe que “omg c’est […] gay”. »
Sa publication est devenue virale et a reçu des centaines de commentaires positifs. Elle a été partagée par plusieurs médias. Des personnalités publiques comme la comédienne Sarah-Jeanne Labrosse ont aimé la publication.
Quelques jours plus tard, il a publié une nouvelle photo en abordant cette fois-ci la culture du viol. Il précise que son objectif n’est pas de lancer une mode ou d’obtenir plus d’abonnés, mais bien de sensibiliser ses pairs à l’hypersexualisation et aux injustices sociales des femmes surtout en milieu scolaire.
« Ce n’est pas aux filles/femmes de se faire éduquer pour ne pas soi-disant “déranger” les garçons/hommes. Les viols sont majoritairement causés par des hommes et donc il faudrait éduquer les hommes à ne pas tout simplement commettre ce genre d’actions. Il faut aussi éduquer tout le monde à être ouvert d’esprit et à respecter toutes les personnes telles qu’elles sont. Tout le monde devrait avoir le droit de choisir la coupe et la forme de leurs habillements », affirme-t-il.
Tom Ducret-Hillman en appelle au changement du code vestimentaire, un premier pas vers un changement de mentalité bien implantée, dit-il, de génération en génération.
La directrice de l’École d’éducation internationale de McMasterville, Marie-Josée Tétreault, affirme qu’il ne s’agit pas de la première fois qu’un élève choisit de porter une jupe à l’école. Ces initiatives n’ont jamais dérangé le personnel ni les élèves. « Le code de vie est revu chaque année, mais cette opération se fait au printemps pour l’année suivante », ajoute-t-elle.