Si le Quatuor Esca compte déjà un album de compositions originales avec la marimbiste Krystina Marcoux paru en début d’année, Esca est tout particulier pour le groupe, lui qui contient des compositions taillées sur mesure pour les quatre musiciennes, selon leurs propres intérêts. « On aime bien briser les barrières avec notre musique. On a voulu rejoindre les mondes du classique et de la musique pop urbaine avec des mélodies simples et accrocheuses », note Amélie Lamontagne, qui joue au côté de ses acolytes Édith Fitzgerald, Sarah Martineau et Julie Dessureault. Les arrangements sont par ailleurs bonifiés par d’autres instruments comme du piano, de la guitare et des percussions.
Puisque les quatre musiciennes sont des interprètes, les compositions sont signées par Les Twenty-Nines (Julie Lamontagne et Tony Albino), qui ont toutefois posé fréquemment des questions au Quatuor Esca pour diriger la création des 12 pièces de l’album. « Le processus aura duré deux ans, mais ça nous a tellement nourries musicalement! Les Twenty-Nines ont composé pour nous, mais on a participé à la création de chaque pièce. Au début, ça nous a déstabilisées de voir qu’on nous posait autant de questions, mais ça nous a poussées à aller plus loin et ce ne sera certainement pas notre dernier album de compositions originales », soutient la Belœilloise.
À leur image
Esca est donc l’album qui représente le mieux les intérêts musicaux des quatre membres du quatuor à cordes, si bien que c’est la première fois qu’Amélie Lamontagne inclut une de ses propres chansons dans ses listes d’écoute. « Vraiment, on a fait un album qui nous ressemble, qui est authentique et qui vaut la peine d’être écouté, ne serait-ce que par curiosité! C’est une musique super accessible, pas besoin de notions musicales pour apprécier ce qu’on fait. » Elle compare la musique du Quatuor Esca à celle de la pianiste Alexandra Stréliski – que le groupe a par ailleurs récemment accompagnée à Londres. « Elle parvient à toucher tout le monde avec sa musique chargée en émotions. C’est aussi un peu ce qu’on veut faire. Notre but, c’est d’inviter le public à se faire son propre film à partir de notre musique. »
Amélie Lamontagne donne en exemple la pièce « Open Road », une pièce faisant sentir comme dans une décapotable, ou encore d’autres morceaux plus rêveurs ou introspectifs, qui ont touché les premiers auditeurs de l’album. « Les gens nous parlent de ces deux facettes, et le plus beau commentaire qu’on a entendu, c’est que des gens l’écoutent en boucle! » Le groupe souhaite éventuellement présenter les pièces d’Esca, et d’autres compositions originales, sur scène, mais il faudra vraisemblablement attendre 2026, prévient la violoniste. En attendant, le Quatuor Esca demeure très en demande et il sera possible de l’entendre dans les prochaines semaines et les prochains mois avec Bruno Pelletier, Kim Richardson ou encore Alexandra Stréliski.
L’album Esca du Quatuor Esca est paru le 15 novembre sur l’étiquette Disques Juliette.