Selon ce plan d’action, il sera possible d’atteindre une réduction des émissions du volet corporatif (l’administration de la Ville) de 35 % d’ici 2035 et des émissions du volet collectivité (l’ensemble du territoire belœillois) de 22 % d’ici 2030, puis de 51 % d’ici 2040 par rapport au bilan GES de 2019, dernière année prépandémique. Le bilan fait état de 1038,93 tonnes d’équivalent CO (teCO ) pour le volet corporatif, principalement dû au parc de véhicules et aux bâtiments alors que le volet collectivité compte un total de 94 615 teCO, majoritairement des transports, en 2019.
Pour atteindre les objectifs du plan d’action, la Ville souhaite réduire la dépendance aux énergies fossiles, favoriser le passage à des solutions de transport plus écologiques, réduire la consommation en énergie et mettre en place et promouvoir des mesures d’efficacité énergétique. La mise en œuvre du plan d’action sera déployée au cours des prochains mois, indique la Ville.
Afin d’atteindre les objectifs du volet corporatif, l’administration mise notamment sur l’électrification de sa flotte de véhicules, la conversion du gaz naturel de quatre bâtiments municipaux et l’adoption de mesures d’efficacité énergétique pour l’éclairage, le chauffage, la ventilation et la performance technique des bâtiments municipaux. Du côté de la collectivité, la Ville encourage les citoyens à favoriser la mobilité durable et les transports alternatifs à l’auto solo, de même que la conversion des systèmes de chauffage au mazout et au propane par des systèmes électriques. On souhaite aussi favoriser l’implantation de mesures écoénergétique sur le territoire.
« Les changements climatiques sont un des enjeux environnementaux majeurs sur lesquels les municipalités ont un pouvoir d’action. Ces changements climatiques sont causés en majeure partie par l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre liée aux activités humaines, dont l’utilisation des combustibles fossiles. Avec ce plan, la Ville s’engage à mettre en place des mécanismes pour agir sur nos principales émissions de gaz à effet de serre, et à soutenir et encourager les citoyens de Belœil à faire partie de la solution », commente la mairesse Nadine Viau.
Il est possible de consulter le Plan d’action pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre de la Ville de Belœil au beloeil.ca/ges.
Dans les autres villes
Si Belœil vient d’adopter son plan d’action pour réduire drastiquement les GES sur son territoire dans les prochaines années, les autres municipalités environnantes semblent aller dans la même direction. Du côté de McMasterville, Virginie Beauchemin, directrice du Service des communications, confirme que la réduction des GES fait partie intégrante du plan stratégique de la Municipalité adopté en 2022. « Les enjeux principaux de notre plan stratégique concernent la mise en place d’actions concrètes pour favoriser le développement durable sur notre territoire. Le conseil municipal a toujours en tête ces enjeux au moment de prendre des décisions. Plusieurs gestes concrets ont déjà été posés et plusieurs autres sont à prévoir. »
À Mont-Saint-Hilaire, la Ville a réalisé un bilan des GES produits sur son territoire et travaille actuellement sur son plan d’action, selon la porte-parole Geneviève Désautels. « Dans ce cadre, des rencontres avec la population seront organisées au cours du mois de mai prochain. Plus de détails à ce sujet sont à venir et toute cette démarche devrait être terminée vers la fin du mois de juin 2023. Le plan de réduction des GES de la Ville de Mont-Saint-Hilaire s’inscrit dans une démarche à plus grande échelle, soit l’élaboration d’un Plan Climat (voir texte en page 13) qui orientera les actions de la Ville et engagera toute la communauté. » Quant à Otterburn Park, si rien de précis n’est encore dans les cartons pour la lutte aux GES, la porte-parole Véronique Darveau indique que le conseil municipal souhaite effectuer une planification stratégique cette année, d’où découlera les prochaines priorités et plans d’action de la Ville.