24 mai 2023 - 07:00
Condamné pour agression sexuelle, il porte sa cause en appel
Un ancien candidat en politique municipale devant la justice
Par: Denis Bélanger

Un ancien candidat aux élections municipales de Belœil, Vincent Michalk, a de gros ennuis avec la justice. Condamné et reconnu coupable de plusieurs chefs d’accusation, dont agression sexuelle, l’homme de 53 ans s’est tourné récemment vers la Cour d’appel pour contester le verdict et sa sentence.

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Les faits reprochés à Vincent Michalk se seraient produits du 1er au 29 novembre 2019 à Belœil. La victime s’est rendue au poste de police de la Régie Richelieu–Saint-Laurent le 29 novembre et l’accusé a été arrêté le 2 décembre. En plus d’agression sexuelle, il a été accusé d’avoir proféré des menaces et d’avoir harcelé sa victime. Il avait plaidé non coupable pour tous les chefs.

Le procès ne s’est finalement déroulé que les 18 et 19 mai 2022 au palais de justice de Saint-Hyacinthe. Seulement la victime et l’accusé ont témoigné devant le tribunal. La Couronne avait aussi présenté en preuve des enregistrements audios faits avec le téléphone de la victime. Vincent Michalk a été reconnu coupable des trois chefs d’accusation qui pesaient contre lui le 1er novembre dernier par le juge Stéphane Godri de la Cour du Québec. Il a aussi écopé d’une sentence d’emprisonnement.

Politique municipale

Vincent Michalk s’était présenté aux élections municipales à Belœil en 2013 dans le district 1 pour le Parti des citoyens. Il n’a pas été élu, n’ayant récolté que 28,11% des voix. Il s’était également distingué dans le domaine des affaires, ayant remporté le prix de l’Entrepreneur de l’année pour le district de Montréal-Est, en 2008. Il a aussi été président de Brik-A-Blok, une entreprise fabricant des panneaux de polymère. Selon les documents de cour, avant les événements de novembre 2019, il avait été aux prises avec des difficultés financières découlant de la fermeture de ses entreprises.

Erreur de droit

Dans la requête d’appel, le camp de Vincent Michalk avance que le juge Godri a commis plusieurs erreurs de droit. Le magistrat se serait basé sur des stéréotypes pour interpréter le témoignage de la défense. Il aurait également erré en droit en concluant que l’accusé « avait une forte propension à commettre les infractions reprochées selon son interprétation de la personnalité de ce dernier ».

Vu que la cause est devant la Cour d’appel, l’accusé a obtenu, le 1er mai, sa remise en liberté sous condition. Il a dû remettre son passeport et ne peut pas avoir d’armes en sa possession.

L’Œil Régional a contacté l’avocate de Vincent Michalk, Josianne Harvey, mais cette dernière n’avait pas rappelé le journaliste au moment de mettre sous presse. Notons que c’est Me Frédérique Le Colleter qui représente la Couronne à cette étape-ci du dossier.

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