M. Girard fait de la sculpture sur sable depuis 2006. Il avait toujours voulu participer au concours des Îles-de-la-Madeleine, qui fêtait cette année ses 35 ans. L’opportunité s’est présentée en 2019 où il a fait le voyage pour faire une démonstration. L’an dernier, il a participé pour une première fois à la compétition, qui s’est tenue toutefois en mode virtuel en raison de la pandémie. « Je n’avais pas remporté le premier prix, puisque je n’avais pas fait de château. On m’avait donné cependant un prix spécial », dit le Jean-Baptistois.
Ce dernier a voulu relever le défi à nouveau en 2021. Le concours s’est encore déroulé en mode virtuel. L’équipe d’Alex et ses farfadets a pris d’assaut la plage du Domaine le 8 août pour construire le château. Tout devait être terminé en une seule journée. « J’ai eu l’aide de mes amis Bianca et Marc-André ainsi que de nos enfants. Il fallait compléter le tout à la tombée du jour et réaliser une vidéo pour envoyer au jury. Le plus gros défi est de tout mettre ce que j’avais prévu dans le temps permis. Tu peux avoir une idée, mais tu ignores bien d’autres données. Je suis fier de l’œuvre. Mais, évidemment, vu que je connais la chose, il y avait des aspects qui manquaient de finition. »
Alex S. Girard reconnaît que ce concours avait une saveur particulière vu que les autres concurrents n’étaient pas à côté de lui. « Habituellement, tu vois les sculptures des autres. Les heures avancent et la compétitivité augmente. Ton moral s’écrase ou tu te motives à aller chercher des extras. Tu as aussi une grandeur de l’œuvre des autres. Cette année, l’aspect compétition était moins présent. »
Le sculpteur a vite reconnu les particularités du sable du Domaine. « Le sable de Rouville est plus bouetteux que celui des Îles. Quand tu y ajoutes de l’eau, ça tient beaucoup plus en place. Tu peux fabriquer entre autres des arches. Mais ce sable est aussi pesant. Il faut donc faire attention, sinon ça s’effondre. »
Plusieurs cordes à son arc
M. Girard est un artiste pluridisciplinaire qui fait de la sculpture éphémère depuis une vingtaine d’années. Il a commencé en 2001 avec de la sculpture sur neige et glace. Il a aussi ajouté les citrouilles à son art en 2015. « J’aime le côté sportif des concours. Chaque type de sculpture a sa particularité. Sur glace, tu es tout le temps dans l’action. Sur le sable, tu as un décor différent. »
Alex S. Girard gagne sa vie en partie grâce à ses sculptures éphémères en décrochant plusieurs contrats. « C’est important d’avoir des contrats, car dans les concours, tu peux te retrouver à ne rien gagner. Ça représente le tiers de mes revenus, les sculptures. Les deux autres tiers sont mes groupes scolaires et mes projets d’écriture. »