Depuis avril, Belœil, Mont-Saint-Hilaire et Otterburn Park ont emboité le pas à la Communauté métropolitaine de Montréal en interdisant l’utilisation de sacs de plastique inférieurs à 50 microns sur son territoire.
Selon les observations de l’équipe en environnement de la ville, qui a sensibilisé 128 commerçants à la nouvelle réglementation et à l’impact des sacs de plastique sur l’environnement, 42 % des commerçants visités s’étaient déjà conformés à la réglementation. Plus du tiers des commerçants n’était pas au courant du règlement. Près d’un commerçant sur dix a aussi dit ne pas vouloir s’y conformer. «Puisque les gérants n’étaient pas toujours disponibles, nous avons souvent parlé aux employés; or, ceux-ci n’étaient pas nécessairement au courant des règlements, ce qui pourrait légèrement biaiser les statistiques présentées», nuance Émélie Trinque, porte-parole de Belœil.
L’équipe a principalement visité les commerces du Mail Montenach, de la route 116, du boulevard Yvon-L’Heureux et des rues Serge-Pepin et Saint-Jean-Baptiste.
Pas d’opposition du côté de Mont-Saint-Hilaire
Mont-Saint-Hilaire
À Mont-Saint-Hilaire, la porte-parole Isabelle Marnier constate que les réactions des citoyens et des commerçants à cette nouvelle réglementation se sont jusqu’à maintenant avérées positives. «Ce que l’on constate, c’est que la plupart des commerçants le font déjà, sans s’afficher», dit-elle.
Elle dit toutefois que quelques organismes communautaires, qui réutilisent des sacs de plastique pour des ventes, se sont renseignés pour savoir s’ils devaient aussi se conformer. Puisque les sacs dans ce cas-ci sont avant tout récupérés, elle soutient que la Ville a l’intention d’être tolérante.
Chez IGA Pepin, le virage est déjà amorcé dans les succursales de Mont-Saint-Hilaire et Belœil, alors que des sacs plus épais y ont fait leur apparition au cours des dernières semaines, confirme la directrice des opérations Annie Pepin. La période d’ajustement d’un an était d’ailleurs très appréciée, selon Mme Pepin, alors qu’elle a permis au commerçant d’écouler son stock d’anciens sacs, qui sont souvent commandés en importante quantité. Si le changement est encore récent, elle dit déjà entendre des clients exprimer leur souhait de conserver et de ramener les nouveaux sacs, plus résistants que les précédents. n