À l’instar de plusieurs autres organismes, le club cherche à démocratiser davantage la pratique de la course ou de la marche. «Les gens me demandent si on est vraiment ouvert à tous, car ils craignent que ce soit plutôt élitiste, explique le président du club, Patrick Lareau. Tout le monde est bienvenu. Tu n’as jamais couru de ta vie, ce n’est pas grave. Les marcheurs ont aussi leur place, du marcheur contemplatif qui arrête constamment pour regarder les cèdres au marcheur olympique.»
Une autre membre, Julie Guay, ajoute que le club offre un environnement sécurisant pour plusieurs coureurs débutants qui ont plusieurs craintes à courir seuls. «Je ne vais même pas seule sur la montagne. J’ai peur des agresseurs et puis je me retrouve dans le pétrin si je tombe. Ça peut donc inciter les gens à venir courir vu qu’ils auront de la compagnie. De plus, c’est plate à la longue de courir en solo, renchérit-elle. De plus, je me traîne toujours deux bouteilles d’eau, dont une que je n’ouvre jamais que je peux donner à des personnes de notre groupe qui en auraient besoin.»
Le club organise plusieurs sorties de course grâce aux médias sociaux alors qu’un membre lance un appel à tous pour trouver des personnes pour l’accompagner sur les sentiers ou les routes. Et chacun va à son rythme. «Moi je vais plus vite que les autres, je m’en vais faire une loop pour aller rejoindre par la suite le groupe», explique Mme Guay. Les membres participent également à des courses officielles. M. Lareau reconnaît qu’il aimerait aussi un jour organiser une course à Belœil, qui pourrait s’avérer complémentaires aux deux autres qui sont existantes, soit le défi 5 km en couleur et la course Au Cœur-des-Monts.
Les écouteurs et les appareils électroniques ne sont pas interdits. Mais on suggère au coureur d’attendre avant de les insérer dans leur oreille pour écouter les consignes de sécurité des responsables du club. On conseille aux gens notamment de courir en sens contraire de la circulation pour toujours voir les voitures qui s’en viennent. «Mais tu finis par enlever tes écouteurs pour discuter avec les autres membres du groupe», tient à préciser Julie Guay.
Un club pour utiliser les parcours
Patrick Lareau est l’un des principaux maîtres d’œuvre du club. Il courait à la Maison de la Course à Mont-Saint-Hilaire, mais il trouvait dommage qu’il n’y ait rien à Belœil. Puis, un jour, il a vu les affiches du parcours Boomerang et créé sur Facebook un groupe, Les courailleux, qui a rejoint une cinquantaine de personnes. Il a été alors approché par les gens de la Ville de Belœil pour assister à l’inauguration d’un parcours Boomerang. À cet événement, on avait dit à M. Lareau qu’il serait intéressant d’avoir un club de course à Belœil.
«C’est resté lettre morte pendant un an, puis cette année, durant une réunion, une personne de la Ville a dit qu’il fallait relancer cette idée. Il disait qu’ils faisaient comme Field of Dreams, soit qu’ils l’ont bâti et souhaiteraient maintenant avoir une équipe de course», raconte Patrick Lareau qui a entrepris les démarches pour incorporer le club en tant qu’organisme officiel.