La Ville de Beloeil raconte qu’une de ses employées a dénoncé avoir été victime d’une agression sexuelle de la part d’un collègue de travail. Dès qu’elle en a été informée, Belœil a suspendu l’employé pour la durée de l’enquête. Les résultats de cette enquête ont confirmé les allégations d’agression. L’homme a quitté son emploi.
Par la suite, la victime a choisi de déposer une plainte auprès des services policiers. M. Beauregard a fait face à un chef d’accusation d’agression sexuelle.
Les événements se sont déroulés en 2016 alors que plusieurs employés devaient se rendre à Québec pour représenter la Ville. M. Beauregard a embrassé à trois reprises la victime pendant une soirée. Lors de la troisième fois, il lui a aussi massé les seins. Pour l’ensemble de ces gestes, il ne s’est pas assuré du consentement de la victime.
L’homme de 63 ans a plaidé coupable en modifiant légèrement son chef d’accusation, lui permettant d’éviter un casier judiciaire. Il a aussi remis un dédommagement de 5000 $ à la victime. Les avocats de la défense de la Couronne ont suggéré au juge d’inscrire l’accusé dans le registre des délinquants sexuels pour une période de 10 ans et de le soumettre à un échantillon d’ADN. Le juge a entériné la suggestion qui fait office de sentence.
La procureure de la poursuite, Mélanie Dufour, a assuré, au moment du plaidoyer de culpabilité, que la victime a été mise au courant de cette suggestion. « C’était important pour la [victime] qu’il sache que ses actions ont eu des répercussions sur elle. […] Qu’il reconnaisse ses gestes était d’une importance primordiale », a affirmé l’avocate.
La Ville de Belœil encourage les victimes à dénoncer toute forme d’agression ou de harcèlement et réitère son engagement à assurer un milieu de travail sain pour l’ensemble de ses employés.
« Nous saluons le courage de la victime dans ce dossier des plus choquants. La Ville de Belœil ne tolère aucune forme de harcèlement et c’est pourquoi la victime a été prise en charge dès qu’elle a dénoncé la situation. Tous les employés de la Ville de Belœil ont le droit d’être traités avec intégrité, respect et dignité dans leur milieu de travail », souligne la directrice générale de la Ville de Belœil, Martine Vallières.
Les employés de la Ville de Belœil doivent se conformer à la politique « Prévenir et contrer le harcèlement au travail et promouvoir la civilité » en tout temps, rappelle-t-elle.