Le tennis (simple) et les séances de patinage libres et de bâton-rondelles ont été l’une des rares activités sportives intérieures permises en zone rouge cet automne. Elles ont été interdites à partir du 8 janvier, avec le début du couvre-feu, mais près de deux semaines après la fermeture des commerces non essentiels. Notons que les activités du centre sportif ne sont pas complètement arrêtées. Le complexe reçoit encore sur ses glaces une clientèle scolaire.
« Je peux comprendre aussi que le patinage libre peut faire peur à des gens, car il y a une certaine proximité. Mais ici, nous avions le contrôle quand même. Le couvre-visage était obligatoire à partir d’un certain âge. »
Roland Boutin estime que le gouvernement aurait dû permettre la réouverture en zone rouge des terrains de tennis. Notons que ce sport est permis en zone orange, de même que le patin libre. Il a peur qu’une fermeture prolongée ne soit néfaste pour sa clientèle.
« J’avais une clientèle de 50 ans et plus qui venait jouer régulièrement. Là, on demande aux gens de rester assis chez eux. Ceux qui n’ont jamais fait d’autres sports dans leur vie que le tennis n’iront pas marcher dans la montagne ou patiner sur la rivière. Ils vont même aller au centre d’achat pour se désennuyer et risquer d’attraper les virus. Il va arriver quoi après deux ou trois mois sans jouer? Vont-ils être en forme encore? »
Le gestionnaire du complexe a aussi l’impression que le gouvernement infantilise la population âgée du Québec. « Ça m’agace énormément qu’on nous dise de rester chez nous pour notre bien. Ce n’est pas nous les délinquants et les complotistes. Je trouve ça d’ailleurs malheureux qu’on fasse payer toute une population pour une poignée de récalcitrants. Quand j’étais jeune et que je n’écoutais pas, mes parents ne punissaient que moi, pas leurs autres enfants. Je suis néanmoins d’accord qu’il faut être prudents dans les CHSLD et les RPA [résidences privées pour aînés]. »
Roland Boutin ajoute que la pratique du tennis s’est faite en toute sécurité dans le complexe. « Il n’y a eu aucun cas direct. Les gens gardaient leur masque jusqu’à ce qu’ils soient rendus sur le terrain. »