Le documentaire L’énigme du Mont Saint-Hilaire ne tente pas de justifier ou non l’existence de phénomènes paranormaux ou extraterrestre. «On veut démystifier, comprendre l’intérêt, explique la réalisatrice Vanessa Thibodeau-Deneault. Pourquoi cette montagne? Encore aujourd’hui, on en parle, mais personne n’a vraiment creusé la source de cette fascination.»
L’équipe a consacré six mois à rechercher et tourner en préparation du documentaire. Plusieurs intervenants sérieux, comme des chercheurs universitaires, ont participé au documentaire.
Il a toutefois été difficile de convaincre les intervenants de parler devant la caméra, même si c’était simplement pour parler de l’origine de la fascination pour le mont Saint-Hilaire, et non pas directement des ovnis. «Les gens tendent à trouver les histoires autour de la montagne trop farfelue», précise le producteur Donald Gagnon. Ou à l’inverse, ils prennent ces histoires très au sérieux, jusqu’à adhérer à des théories du complot. Et ce, encore aujourd’hui.
Parmi les chercheurs interrogés, c’est étrangement l’ufologue Jean Vézina qui a été le plus critique envers les témoignages en lien avec les ovnis et la montagne. «M. Vézina permet au documentaire de transcender le mont Saint-Hilaire et d’expliquer le phénomène des ovnis», explique le producteur. Il explique l’attrait des gens pour les ovnis et comment plusieurs témoins d’ovni ont simplement tiré trop rapidement de fausses conclusions devant des phénomènes explicables par la science.
Le documentaire se penche bien sûr en partie sur Richard Glenn et l’ésotérisme expérimental, très populaires dans les années 1980. Cette mouvance a permis, en partie, de populariser le mont Saint-Hilaire et d’associer la montagne à une panoplie de phénomènes étranges. M. Glenn avait d’ailleurs attiré plus de 600 curieux sur la montagne en 1981 pour être témoin de l’atterrissage d’une soucoupe volante. Toutefois, M. Glenn, toujours actif sur internet concernant les questions de l’ésotérisme, n’a pas répondu aux demandes de l’équipe de production pour participer au documentaire.
Financement
Le film est à l’étape du montage. L’équipe de tournage, tous des bénévoles, se tourne depuis quelques semaines vers le public pour le financement du film. Via la plateforme de sociofinancement Kiss Kiss Bank Bank, le producteur Donald Gagnon invite la population à contribuer au film d’ici le 2 mai en échange d’une récompense, dépendamment le montant donné. Jusqu’à présent, 1565 $ ont été amassés, sur un objectif de 3000 $.
Une bonne partie du montant doit servir à projeter le film dans des festivals et pour en faire la promotion.
Pour info: www.kisskissbankbank.com/l-enigme-du-mont-saint-hilaire