Julien Morissette a toujours eu envie de se lancer en affaires. L’idée de se lancer dans l’industrie de la mode s’est imposée d’elle-même un soir. «J’ai toujours cherché à avoir des vêtements que personne ne portait. C’est un peu ça qu’on peut avoir avec le style d’impression qu’on fait. Je suis quelqu’un d’artistique et qui aime entreprendre des choses», explique-t-il.
Au départ, Comfortable World se voulait une marque de vêtements. C’est l’entrepreneur qui a développé ses propres coupes. Il s’implique aussi dans le design de sa propre marque, selon l’actualité et des inspirations du moment.
«Je me suis rendu compte que ça ne marchait pas tant au niveau du détail parce que nous n’étions pas assez gros, nous n’avions pas assez de notoriété. Je me retrouvais avec des inventaires et c’était dur de pouvoir créer de nouveaux design», explique-t-il.
Après avoir rencontré quelqu’un qui travaillait en sublimation, l’entrepreneur a décidé de changer son fusil d’épaule. La technique d’impression par sublimation utilise des encres sensibles à la chaleur. Pendant l’impression, l’encre se transforme en gaz et devient une partie de la structure du matériau. Cette façon d’imprimer ne nécessite que du tissu blanc, puisque la couleur est directement imprimée sur le chandail.
«Créer sa marque avec 0 $».
Comfortable World offre aussi la personnalisation de son chandail. Depuis un peu plus d’un an, la compagnie offre aussi la possibilité pour n’importe qui de démarrer sa propre marque. Le client fabrique son design puis le met en vente sur le site web de Comfortable World ou son site personnel. Ce dernier volet est d’ailleurs plus en vogue. Pour le moment, la compagnie compte une vingtaine de clients, surtout des particuliers.
«Le but est d’arriver sur la plateforme et de pouvoir, à partir de nos produits, développer son propre design et de pouvoir les vendre et en retirer un profit sans avoir à gérer un inventaire de production», explique-t-il.
Passage à la télé
Julien Morissette s’est récemment illustré à l’émission Dans l’Œil du Dragon. L’entrepreneur avait déjà passé les auditions l’an dernier et a décidé à la dernière minute de retenter sa chance cette année. Il se disait d’abord que l’émission lui offrirait une belle visibilité. L’entrepreneur qui demandait initialement 25 000 $ pour propulser son entreprise sur le web, en échange de 15 % de l’entreprise, a finalement conclu une entente avec Gilbert Rozon en échange de 25 % de l’entreprise. L’entente du dragon a légèrement été modifiée.
Au cours des prochains mois, l’entrepreneur souhaite consacrer son énergie à développer le web. Depuis la semaine dernière, la compagnie fait affaire avec une équipe dont la mission est la gestion de Facebook et Instagram. L’entrepreneur songe peut-être à déménager, mais il ne sait pas encore s’il demeurera dans la région. Chose certaine, il encourage les jeunes à se lancer en entrepreneuriat.
«Même si ce n’est pas tout le temps facile, je me trouve quand même chanceux à mon âge de pouvoir vire cette expérience-là et la partager.»