Ces dernières années, Karine Glorieux s’est surtout fait connaître pour ses romans, comme À côté d’la track ou L’année où je suis sortie de mon aquarium, des fictions pourtant basées sur son propre vécu. Mais l’écriture d’Après les enfants, plus proche de l’essai, a été une véritable sortie de zone de confort pour elle. « C’est une tout autre zone pour moi, et la démarche est différente. J’ai réalisé plus de 25 entrevues pour arriver à l’écriture de ce livre, et ça a été tout un défi d’organiser tout ça! […] C’est mon livre le plus personnel à ce jour, même si j’ai basé mes précédents livres sur mes propres expériences. Quand on fait de la fiction, il y a toujours un certain masque, mais pas ici. » La moitié du livre est consacrée à ses propres perceptions et à son expérience personnelle face à la perspective de voir ses trois enfants quitter la maison, l’autre aux différents témoignages recueillis au fil du processus.
Fidèle à son style, l’autrice n’a pas perdu son sens de l’autodérision, bien présent au fil des quelque 150 pages de l’essai. « Je veux qu’on puisse rire de certaines situations ridicules : on veut que nos enfants finissent par quitter la maison, mais on est tristes quand ça arrive enfin! On fait parfois un drame avec pas grand-chose et la vie continue », reconnaît-elle en riant. Après les enfants ne relate pas que les éléments négatifs associés au fait de voir ses jeunes quitter le nid familial. « Dans certains cas, la communication deviendra meilleure entre le parent et l’enfant », note-t-elle, tant que les parents ne se mettent pas à appeler tous les jours pour s’assurer que leur enfant n’a pas oublié de faire son épicerie!
Une réflexion
L’exercice menant à l’écriture d’Après les enfants a « rassuré » Karine Glorieux, qui se sent déjà mieux outillée à faire face à ce qui l’attend dans les prochaines années. « Ce livre, c’est vraiment le guide pratique que j’aurais voulu lire plus tôt! Quand les enfants quittent la maison, les priorités et les ratios changent beaucoup et c’est important de faire cette réflexion-là sur notre vie une fois qu’elle ne tourne plus autour des enfants. » Quel conseil retenir avant tout de ce livre? « Ça devrait être la base, mais c’est important de rappeler que nos enfants ne nous appartiennent pas et qu’il ne faut pas être trop envahissants pour leur laisser leur autonomie. » Elle espère sincèrement que son essai servira à de nombreux lecteurs qui traverseraient ce passage obligé pour à peu près tout parent.
L’essai Après les enfants : Comment apprivoiser leur départ sans (trop) se lamenter de Karine Glorieux est publié chez Québec Amérique et est en vente en librairie à compter du 13 mai. Le lancement a lieu le même jour, en formule 5 à 7, au pub Pit Caribou à Montréal.