Quand nous avons eu l’autorisation d’ouvrir au mois de mai, nous avions espoir de faire des compétitions. Mais quand les championnats canadiens ont été annulés en juin, nous commencions à réaliser que nous n’aurions pas un été normal ni de courses », rapporte l’entraîneur-chef Antoine Laliberté.
En plus, seuls les pagayeurs âgés de moins de 14 ans pouvaient ramer à plus d’une personne dans une embarcation. Cette réalité a privé le Club de faire pratiquer ses athlètes dans les canoës de guerre (15 personnes), une spécialité de l’organisation depuis des années.
« C’était effectivement assez dur de motiver les jeunes à venir s’entraîner cinq fois semaine pour finalement n’avoir rien pu faire à la fin de l’été et recommencer à zéro à l’hiver », ajoute Laliberté.
Pour maintenir la motivation des jeunes, le Club a organisé des mini régates avec seulement ses athlètes. Puis plusieurs pagayeurs ont parcouru la rivière Richelieu à partir de Chambly jusqu’à Otterburn Park. « Je disais à mon équipe d’entraîneurs et aux athlètes de garder la tête haute et ne pas s’attarder sur les choses qu’on ne peut pas contrôler. Il était important de se concentrer pour arriver plus fort l’an prochain. Nous sommes tous dans la même situation, personne n’a pu faire de compétition au Canada. Nous avons eu la chance de pratiquer et d’avoir du plaisir malgré la pandémie. D’ailleurs, dans notre esprit, on va préparer 2021 comme si c’était une saison comme les autres », souligne Antoine Laliberté.
Le Club avait dans ses rangs un nombre similaire d’athlètes, soit autour de 100. « Nous avons même attiré de nouveaux athlètes alors que les gens voyaient que c’était un sport sécuritaire », poursuit l’entraîneur.
Les entraînements sur l’eau sont terminés et les jeunes pourront s’entraîner à l’intérieur cet hiver, si les consignes sanitaires le permettent.
Des programmes en moins, des locations en hausse
Le Club a dû renoncer aussi en 2020 à plusieurs autres programmes comme les bateaux-dragon et le camp de jour. En contrepartie, les locations d’embarcation ont plus que triplé, selon des estimations rapides. Le service a été interrompu pendant une courte période, car un entraîneur a été déclaré positif à la COVID-19. « Tous les autres membres testés ont eu un résultat négatif. Le virus ne provenait pas de chez nous », précise Antoine Laliberté.