M. Pronovost a été surpris de l’annonce du décès de Gordie Howe vendredi matin. Lors de sa dernière visite à Détroit le 24 mars dernier pour voir son petit-fils Anthony Mantha, la santé de M. Howe se portait bien.
«Gordie était un très bon joueur d’équipe très solide. J’ai joué six saisons contre lui, et deux avec lui à Détroit. Il était un compétiteur très dur à jouer contre. Contre lui, on reconnaissait qu’il était le meilleur de la ligue avec Maurice. Lorsque j’ai joué avec lui, j’ai découvert l’homme. Il était quand même tranquille dans la chambre et un bon coéquipier. Quand il parlait, on l’entendait sur le banc: Come on, c’est le temps de jouer au hockey! C’était le signal pour qu’on mette nos bottes de travail!»
Selon M. Pronovost, qui a été le meilleur entre Mr. Hockey et le Rocket? «Pour avoir joué avec les deux, je peux dire que c’était tous les deux des vedettes, deux bons coéquipiers, et deux travaillants. Pour moi, une vedette c’est un bon travaillant.»
Une initiation particulière
Lorsqu’il est passé des Bruins de Boston aux Reds Wings de Détroit lors de la saison de 1962-1963, André Pronovost a eu droit à une initiation lors d’une pratique. «Les premières parties pour moi avec Détroit étaient sur la route et on n’avait pas eu de pratique. Quand on est revenu à la maison, on a fait une première pratique. La ligne sur laquelle j’étais, on ne jouait pas contre la ligne à Gordie Howe. Quand je voyais Gordie sur la glace, j’allais sur le banc. Mais des gars m’ont alors demandé si je n’avais pas le goût de jouer. J’embarque sur la glace et le jeu se déroule. Marcel Pronovost est dans le coin avec la rondelle, et d’habitude, la puck sortait vite, mais il la gardait avec lui. Je vais dans le coin pour le <@Ri>checker<@$p>, et je me sens pousser une fois, deux fois, puis trois fois en recevant des coups de coude. C’était Gordie qui me donnait des coups. Je lui ai dit: Hey Gordie, on est dans la même équipe! Toute l’équipe s’était arrangée pour m’agacer et pour me rappeler quand je jouais contre lui et que je recevais des coups. C’était un genre d’initiation. C’était comique!»
Le Shawiniganais garde toujours un œil ouvert sur le monde du hockey. Il détient ses billets de saison pour les cataractes de Shawinigan, et surveille les moindres faits et gestes de son petit-fils Anthony Mantha, repêché en première ronde par les Reds Wings. Il a d’ailleurs vu le premier but en carrière dans la Ligue nationale de son protégé le 24 mars dernier en direct de Détroit.
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