La mise à jour du projet a été présentée en séance publique lundi soir, mais la mairesse Nadine Viau a parlé à L’ŒIL la semaine dernière pour expliquer l’évolution des démarches, qui ne sont pas encore toutes ficelées à ce stade-ci. « Nous étudions différentes possibilités : est-ce qu’on peut bâtir tout ça près du parc Lorne-Worsley ou à deux endroits différents? C’est sûr que, pour le hockey, il faudrait que ça reste à proximité de la Polybel qui a une concentration hockey », commente-t-elle, assurant du même souffle que si cette option est retenue, elle n’impliquerait pas la démolition de l’aréna André-Saint-Laurent pour construire le nouvel aréna au même endroit. Le nouveau quartier de Belœil imaginé par l’architecte Pierre Thibault fait aussi partie des options pour les autres infrastructures sportives qui pourraient voir le jour.
Priorité aréna
Si la Ville présente en même temps les trois projets d’infrastructures, tout porte à croire que celui du nouvel aréna sera concrétisé en premier, notamment parce que la Ville possède déjà les terrains qu’elle étudie pour la construction. En plus de l’ajout d’une deuxième glace, ce projet prévoit des améliorations majeures pour les utilisateurs, incluant des gradins pouvant accueillir 500 spectateurs, des espaces pour les joueurs, entraîneurs et arbitres, une zone de restauration et une boutique de location et de vente d’équipements. Le nouvel aréna doit aussi proposer des plages horaires supplémentaires pour mieux répondre aux besoins en matière de sports de glace.
Notons que parmi les trois infrastructures ciblées, le gymnase polyvalent est le moins sûr, lui qui verra le jour « si opportunité » il y a, selon le rapport dévoilé par la Ville. Ce gymnase pourrait potentiellement accommoder des sports tels que le basketball et le pickleball, et même recevoir des événements sociaux.
Montage financier
Avec un investissement de 85 M$ à prévoir dans les prochaines années, la réserve financière de 0,03 $ par tranche de 100 $ d’évaluation prend tout son sens, elle qui a permis d’accumuler 3,13 M$, incluant des montants du surplus affecté, pour le développement de ses infrastructures récréatives. La Ville estime aussi être en mesure d’aller chercher jusqu’à 20 M$ en subventions et doit approcher les municipalités voisines et des entreprises privées pour d’éventuels partenariats. « Sur 45 M$ pour l’aréna, on peut s’attendre à un règlement d’emprunt d’environ 15 M$ », prévoit Mme Viau. Elle exclut par ailleurs d’augmenter la taxe spéciale afin d’accélérer l’accumulation des fonds dans la réserve financière.
Prochaines étapes
Il reste toutefois encore plusieurs étapes à franchir avant d’en arriver à la symbolique première pelletée de terre. Les études d’avant-projet, l’élaboration des programmes fonctionnels et techniques et les plans et devis doivent figurer dans le plan triennal d’immobilisations (PTI) 2025-2027 de Belœil, avec un investissement prévu de 5 M$ pour cette période. Pendant ce temps, la Ville souhaite continuer de « s’afficher » pour attirer les partenariats qui aideront à terme à faire diminuer la facture finale aux résidents. « Et dès qu’un site pour accueillir l’aréna ou les autres infrastructures sera officiellement décidé, ça sera annoncé. Le projet avance, rien ne stagne », promet Nadine Viau.
