Le centre aurait une superficie de plus de 9000 mètres carrés et accueillerait entre autres un terrain synthétique intérieur d’environ 80 par 100 mètres. Cette installation sportive pourrait accueillir des activités comme le soccer, le football, la course et bien d’autres activités communautaires.
Le directeur général du Collège, Jean-François Guay, a accepté de donner plus de précisions sur le projet qui verrait le jour en 2022. « Dans les scénarios étudiés, il y a notamment une piste intérieure d’athlétisme. On étudie aussi la possibilité d’avoir différents espaces d’entraînement. »
La nouvelle infrastructure n’aura pas de piscine, la direction du collège estimant que les municipalités s’occupent bien de l’offre de service de ce type de plateau. Il n’est pas non plus prévu d’y ajouter une glace, même si le collège a un programme d’excellence en hockey et que plusieurs intervenants clament depuis des années un manque de patinoire dans la région.
« J’ai la nette impression qu’il y a peut-être d’autres projets ou d’initiatives en préparation. L’important n’est pas d’être en concurrence avec ces projets, mais bien d’être complémentaire, explique M. Guay. Les besoins sont multiples. Mais il y a un danger de faire une infrastructure répondant à l’ensemble des besoins, c’est un montage financier qui peut s’avérer énorme. »
Le Collège a aussi une volonté de construire un bâtiment qui répond aux meilleures normes environnementales. Le Collège devrait d’ailleurs avoir l’an prochain sa première borne de recharge électrique. « Nous étudions le scénario pour avoir une surface synthétique qui ne serait pas remplie de granules de pneus, mais quelque chose comme du liège ou de la noix de coco. C’est quelque chose qui est expérimenté en Europe », rapporte le directeur.
Par tous, pour tous
Jean-François Guay assure que cette nouvelle infrastructure n’a pas pour but d’augmenter la clientèle du Collège ou d’ajouter d’autres programmes de sports. L’établissement d’enseignement veut un centre par tous et pour tous. C’est avec cette façon de voir que le Collège refuse d’envisager un stationnement payant pour les utilisateurs.
« Les commissions scolaires, les villes et les municipalités contribuent depuis des années au développement des infrastructures de la région. Après 55 ans à exceller dans l’éducation des jeunes de la Montérégie, il est maintenant temps pour le Collège de faire sa part dans le développement de la Vallée-du-Richelieu, poursuit sur la même lancée le gestionnaire. En proposant un modèle de partenariat aux villes et aux municipalités de la région, nous sommes persuadés d’offrir un Centre sportif régional accessible à l’ensemble de la population de la région. »
Dans le modèle proposé, les plages horaires de jour seraient réservées aux écoles de la région ainsi qu’à la population. Le soir, les différents organismes pourraient utiliser les différents terrains. Depuis plus d’un an, M. Guay a multiplié les discussions avec les maires de la MRC de la Vallée-du-Richelieu et des conseils municipaux afin de mettre sur pied un partenariat régional permettant le partage des coûts. Selon M. Guay, plusieurs municipalités et organismes comme le Club de soccer de la Vallée-du-Richelieu ont démontré leur enthousiasme pour le Centre sportif régional par l’entremise de lettres d’appui. On souhaite aussi solliciter un apport du provincial et du fédéral.
« La beauté de ce projet réside dans son montage financier puisque dans l’un des scénarios envisagés, l’implication des municipalités n’aurait probablement aucun effet sur les comptes de taxes des citoyens. Par exemple, des municipalités comme Otterburn Park ou McMasterville pourraient offrir un complexe sportif régional à leur population pour un investissement entre 20 000 $ et 30 000 $ par année », renchérit Jean-François Guay.
Pas inquiets de la circulation
Les instigateurs du projet ont également discuté du volet circulation et il a été jugé que le projet ne nécessitait pas une modification de la signalisation. Rappelons que des modifications à la signalisation avaient été apportées à l’intersection de la 116 menant au Collège à la suite de l’accident survenu le 13 mai 2016 ayant coûté la vie à la passagère d’un véhicule qui a heurté un autobus scolaire.
« Ce n’est pas comme le transport scolaire qui est massif vers 16 h 30 avec 15 autobus. Ça ne créera pas un volume dense et c’est surtout une continuité en fin de journée », souligne Jean-François Guay.