15 juin 2022 - 07:00
Un nouveau conseil
Par: Vincent Guilbault
Vincent Guilbault

Vincent Guilbault

Je dois d’abord féliciter les électeurs du district 6 du Tournesol, à Belœil, pour le taux de participation qui a frisé les 50 % dimanche. Pour une élection partielle, c’est très bien. Encourageant même.

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Bravo aussi aux trois candidats qui ont croisé le fer et, bien sûr, plus particulièrement à Marco Bérubé et l’équipe d’Oser Belœil qui ont remporté la victoire.

Félicitations aussi au travail de l’équipe de Belœil gagnant. Jean-Yves Labadie s’est bien défendu, mais il semble que la population était prête pour du nouveau.

Un salut aussi à Antoine Courdi, qui a eu le courage de se présenter contre deux équipes, ce qui le plaçait en position moins évidente. Bravo pour l’énergie. Une petite note sur M. Courdi : habitué des conseils municipaux de Belœil, il est un résident renseigné et très insistant dans ses questions. Ses interrogations méritent souvent des considérations. Peut-être a-t-il plus l’âme d’un journaliste que d’un politicien? Je pense que la politique doit attirer des gens d’idées, de vision. Les « questionneux » font de meilleurs journalistes! C’est pas si mal, j’ai quand même un biais positif envers les journalistes.

Revenons aux résultats. En entrevue avec mon collègue, les deux équipes ont promis vouloir faire preuve d’un bel esprit de collaboration et c’est ce que je veux retenir aujourd’hui : au-delà des différences de programme politique et de promesses électorales, nous avons peut-être enfin un conseil municipal qui pourra travailler plus efficacement pour le bien de la population; travailler ensemble. J’ai aimé le ton. Et j’aime l’idée d’avoir un peu de tout autour de la table.

Une note aussi sur la composition du conseil : quatre candidats d’Oser Belœil, deux de Belœil gagnant et deux de Belœil, c’est nous!. Il est donc vrai de dire, d’une certaine façon, que l’équipe de Mme Viau a les coudées franches maintenant et que la mairesse, qui porte aussi les couleurs d’Oser Belœil, pourra si elle le désire trancher le débat toujours en sa faveur si le conseil est divisé à quatre contre quatre sur une question.

Mais, il ne faut pas oublier que le palier municipal n’est pas la même bibitte que le provincial et le fédéral. Le concept de parti politique au municipal est beaucoup plus lousse. C’est bien pratique pour plusieurs candidats de se présenter ensemble aux élections pour une question de visibilité et de partage des frais. Mais une fois élus, les conseillers municipaux n’ont pas à suivre une ligne de parti. Ils sont maintenant tous égaux, libres et indépendants. L’esprit de collaboration peut (et doit) y être plus présent que dans les autres paliers de gouvernement. Il est donc tout aussi possible que les votes ne soient pas aussi tranchés sur bien des questions, surtout si les candidats ne votent pas comme leur parti, mais votent avec leur conscience sur certains enjeux.

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