Ce changement à venir a été rendu nécessaire par les données du ministère de l’Éducation montrant qu’aucune amélioration n’est prévue dans un horizon de 10 ans alors que l’école dépasse déjà de 20 % sa capacité d’accueil de 1380 élèves. À terme, on veut réduire d’environ 300 le nombre d’élèves à Ozias-Leduc, mais sans déraciner les élèves qui s’y trouvent déjà.
La directrice générale adjointe Annie De Noury reconnaît que c’est la première fois qu’un plan de répartition est modifié au niveau secondaire au CSSP, mais que le problème de surpopulation à l’école Ozias-Leduc rendait nécessaire la recherche d’une solution pérenne. « Ça fait un bout de temps qu’on travaille sur cette situation-là et on présente aujourd’hui la solution pour la régler. C’est pour la rentrée 2025, alors ça nous laisse environ 18 mois. C’est quand même un changement de grande envergure et c’est important pour nous de prendre soin de chacune des étapes », soutient-elle.
Ondine Gazzé, directrice du Service de l’organisation scolaire au CSSP, rappelle qu’à l’heure actuelle, Ozias-Leduc dessert les élèves des municipalités de Mont-Saint-Hilaire, Otterburn Park, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Charles et Saint-Denis, mais que des choix ont dû être faits pour les trois dernières, dont les élèves seront redirigés vers d’autres écoles. Ainsi, à compter de la rentrée 2025, les jeunes de Saint-Charles et Saint-Denis qui entreront au secondaire le feront à Polybel, alors que ceux de Saint-Jean-Baptiste iront à l’école secondaire de Chambly. Un important agrandissement de l’école de Chambly en faisait un choix naturel pour accueillir un surplus d’élèves, alors que Polybel a assez de capacité pour accueillir les jeunes de deux municipalités supplémentaires, analyse-t-elle.
Finir le parcours
« Par contre, on va laisser tous les élèves qui ont commencé leur parcours à Ozias-Leduc le terminer sans changer d’école : ce sont seulement ceux qui entreront en première secondaire dès 2025 et les nouveaux arrivants qui seront affectés par ce changement », relativise Mme Gazzé. Ainsi, on estime qu’une cinquantaine de jeunes seulement seront affectés par ce changement à la rentrée 2025. Le CSSP anticipe de retrouver l’équilibre à Ozias-Leduc dès l’année 2028-2029.
Notons que si un premier enfant est déjà entré à l’école secondaire Ozias-Leduc avant la mise en application du nouveau plan de répartition, mais qu’un deuxième arrive au secondaire par la suite, ce dernier devra aller à la nouvelle école désignée, mais les parents auront l’option de transférer leur autre enfant à la nouvelle école afin de réunir la fratrie.
Quant aux projets pédagogiques particuliers (PPP) offerts à l’école secondaire Ozias-Leduc, le programme multisport ne sera dorénavant accessible qu’aux étudiants de Mont-Saint-Hilaire et Otterburn Park, mais les élèves de toute la sous-division (ce qui comprend les municipalités de Belœil, Carignan, Chambly, McMasterville, Mont-Saint-Hilaire, Otterburn Park, Saint-Antoine, Saint-Basile-le-Grand, Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Charles, Saint-Denis, Saint-Marc et Saint-Mathieu-de-Belœil) auront alors accès au programme plurisport de l’école de Chambly à la place. Aucun changement n’est toutefois prévu pour les autres PPP offerts à Ozias-Leduc : le programme d’éducation internationale demeure accessible à toute la sous-division, alors que le programme arts-études (musique) reste offert à l’ensemble du Québec.
Communication aux parents
Depuis le début de la semaine, le CSSP a pris contact avec les familles des municipalités concernées pour les informer du changement à venir et les invite à deux soirées d’informations qui devraient avoir lieu la semaine prochaine afin d’expliquer la démarche derrière le changement et pour répondre à leurs questions et à leurs préoccupations.
« Quand ils recevront notre lettre, on s’attend à un certain étonnement de la part des parents, mais les parents de jeunes qui vont déjà à Ozias-Leduc savent que ça déborde et je crois qu’ils vont comprendre et seront favorables aux mesures de transition et à la stabilité que l’on offre aux élèves », affirme Ondine Gazzé. Annie De Noury ajoute quant à elle que cet allègement du nombre d’élèves va permettre d’enfin redonner à certains locaux d’Ozias-Leduc leur vocation première, alors qu’ils avaient dû être transformés en salles de classe ces dernières années. « On a longtemps agrandi de l’intérieur, mais ça a une limite. »
Si le nouveau plan de répartition n’est pas qu’une mesure temporaire mise en place par le CSSP, la direction s’attend à devoir refaire un exercice du genre d’ici 10 ans, surtout avec les développements immobiliers en cours et futurs dans la région. « Si on voit de nouveau de la pression dans les prochaines années, on va faire des demandes au Ministère », assure Mme Gazzé.