Les terrains en question viennent d’ailleurs d’être acquis par la Municipalité au coût de 726 770,25 $ des mains de Luke Mireault et Sophie Bouchard. La vente a été notariée le 15 juillet. Cette transaction s’inscrit plus précisément dans un règlement hors cours en lien avec une poursuite intentée par le couple il y a quelques années.
L’ensemble des deux boisés sera voué à la conservation. Le premier a une superficie de plus de 4000 mètres carrés et est évalué selon le registre foncier de Mont-Saint-Hilaire à 198 000 $. Le second est plus petit, soit un peu moins de 3000 mètres carrés, mais vaut plus, soit 215 000$.
Le coût réel pour ces deux boisés pourrait toutefois être seulement de 272 973 $ pour la Municipalité. Cette dernière a officialisé une demande de subvention lors de la séance ordinaire du conseil du 4 août, à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). L’aide pourrait s’élever jusqu’aux deux tiers du montant dans le cadre de la Trame verte et bleue.
Perte de valeur
Luke Mireault et Sophie Bouchard avaient intenté une poursuite en octobre 2022 pour perte de valeur de leur propriété devenue inconstructible. Outre la Ville, le Centre de conservation de la nature était aussi visé dans cette requête. Demeurant maintenant en Alberta, le couple avait acquis ces deux lots en 2020 dans le secteur de la rue des Chardonnerets, au montant total de 679 000 $, pour y faire construire une résidence.
Les deux personnes avaient finalement renoncé à leur projet, notamment en raison de l’insistance de la Ville d’acheter une partie d’un lot pour créer un sentier relié au chemin pédestre existant de la montagne. L’idée de demeurer près d’un sentier emprunté par de nombreuses personnes à longueur d’année les avait également fait déchanter.
Ils ont toutefois eu une mauvaise surprise en essayant de vendre leurs propriétés. Une analyse de la MRC de La Vallée-du-Richelieu et de Mont-Saint-Hilaire a permis de constater que la longueur et le débit du lit d’écoulement d’eau avaient augmenté. Cette situation empêchait toute construction sur les terrains et aurait fait avorter des offres d’achat de 500 000 $ et 480 000 $.Le duo était d’avis que les travaux d’aménagement du sentier du Piémont effectués par la Ville et le Centre de la nature étaient à l’origine de la modification des lits d’écoulement d’eau.
