28 avril 2025 - 05:00
Après l’annonce de la fermeture
Un nouvel espoir pour le Vignoble du Mouton noir
Par: Vincent Guilbault
Le vignoble du Mouton noir est né du travaille du couple Chantal Pageau et Daniel Larose, qui se sont entourés leurs enfants Jean-Simon et Frédérique Larose. Le vignoble compte aujourd’hui plus de 7500 plants et propose quatre vins différents (blanc, rouge, orangé), deux gins et deux brandys, en plus d’avoir accueilli de nombreux événements sur son site enchanteur. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Le vignoble du Mouton noir est né du travaille du couple Chantal Pageau et Daniel Larose, qui se sont entourés leurs enfants Jean-Simon et Frédérique Larose. Le vignoble compte aujourd’hui plus de 7500 plants et propose quatre vins différents (blanc, rouge, orangé), deux gins et deux brandys, en plus d’avoir accueilli de nombreux événements sur son site enchanteur. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Le vignoble du Mouton noir, à Saint-Antoine-sur-Richelieu, pourrait finalement continuer de produire du vin. Alors que la famille annonçait la semaine dernière la « fin » de l’aventure, des négociations avec un acheteur potentiel pourraient en partie renverser la situation.
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Dans deux publications Facebook publiées les 19 et 20 avril, qui ont suscité des centaines de commentaires de soutien, les propriétaires du vignoble affirmaient devoir fermer leurs portes en raison du « zèle d’un individu », sans préciser les détails de la situation. « Un geste, une plainte, une intervention… qui a déclenché une boule de neige incontrôlable. Ce qui aurait pu être réglé avec bon sens est devenu un véritable cauchemar administratif et humain. Inspections, blocages, complications… Nous avons tout donné pour tenir bon. Mais malgré notre passion, notre travail acharné et votre soutien, nous devons aujourd’hui fermer les portes pour de bon », soulignait la famille.

Dans une seconde publication, ils précisaient avoir été interdits d’accueillir du public dans l’ensemble de leur bâtiment agricole. « Pas seulement la salle du haut, mais l’ensemble du bâtiment. Cette décision rend maintenant toute rentabilité impossible, en raison des restrictions sur les usages agricoles imposées par les différents paliers gouvernementaux. »

Selon une source bien au fait du dossier, une demande de permis d’agrandissement aurait entraîné une série d’inspections, puis la visite de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ), qui aurait constaté que le bâtiment ne répondait plus aux normes. Au moment de mettre sous presse, la RBQ n’avait pas répondu à notre demande d’information.

Contactés par notre journaliste, les propriétaires ont décliné toute demande d’entrevue pour l’instant. M. Larose a toutefois confirmé la visite de la Régie et indiqué avoir été placé devant deux options : investir plus de 200 000 $ pour une mise aux normes, ou fermer le bâtiment, cesser les activités et arracher les vignes.

Espoir de relance

Comme le rapportait L’Œil Régional en janvier dernier, la fermette située sur le chemin du Rivage, sur un terrain de plus de 360 000 pieds carrés, est à vendre pour 1,95 M$, sans inclure le vignoble. Si ce dernier ne trouvait pas preneur, la famille confirmait que d’autres vignobles étaient intéressés à racheter l’équipement.

Depuis la publication Facebook de la famille, la situation a toutefois évolué. Selon nos informations, un acheteur potentiel, dont l’identité n’a pas été dévoilée, se serait manifesté. Celui-ci souhaiterait acquérir le vignoble, mais sans ouvrir le bâtiment au public. C’est d’ailleurs en raison de ce nouveau développement les propriétaires ont jusqu’ici refusé de répondre aux questions des journalistes.

Joint au téléphone, Daniel Larose a tout de même confirmé à L’ŒIL qu’il souhaite désormais prendre soin de sa santé, précisant que les dernières années avaient été particulièrement éprouvantes en raison de la lourde paperasse et de la complexité des règlements municipaux, provinciaux et de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), qui encadre les activités commerciales en zone agricole, sans entrer dans les détails.

Appelé à commenter, le maire de Saint-Antoine, Jonathan Chalifoux, a confirmé avoir entendu parler d’une visite de la Régie du bâtiment, sans toutefois avoir vu le rapport officiel. Bien qu’il n’ait pas souhaité commenter directement la situation du vignoble, il affirme que la Ville est prête à soutenir ses efforts de mise aux normes. Il a rappelé que le vignoble est un « joyau » pour la communauté, tout en soulignant que les lois et règlements actuels ne sont peut-être plus adaptés en 2025 pour les entreprises agrotouristiques situées en territoire agricole.

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