L’équipe a donc passé en revue les deux derniers mois de publications de la page Facebook de Daniel Couillard, qui se présentait avec l’équipe de Carole Blouin, Mouvement Citoyen. Je l’écris au passé, car M. Couillard a décidé de plus se présenter.
Certaines publications étaient problématiques pour un candidat aux élections, comme le rapporte mon collègue Denis Bélanger. Notamment une fausse nouvelle, une publication sur le pseudo reportage Hold-up et le relaie de propos du Dr Didier Raoult, le controversé promoteur du traitement du virus avec l’hydroxychloroquine.
Est-ce que sa page Facebook était celle d’un complotiste? Je ne suis pas prêt à dire ça. Les publications me donnaient surtout l’impression d’une « écœurantite aiguë » de la pandémie plus que celle d’un antivaccin. D’ailleurs, l’homme refuse d’être catégorisé anti-vaccin et il affirme en avoir toujours reçu pour ses voyages. Mais celui contre la COVID-19, il affirme surtout en avoir contre la rapidité du processus. Et c’est dans son droit de refuser de le prendre.
Même s’il ne peut pas être considéré comme un complotiste, sa page Facebook ne parle à peu près que de ça. Et on comprend aussi qu’il a vu ses amis et sa famille pendant le confinement. Comme bien d’autres gens, nous dit-il. Oui, comme bien d’autres gens, je suis d’accord.
Ça n’a pas empêché la mairesse Valérie Plante, à Montréal, de devoir se justifier, elle qui a été photographiée en compagnie d’un peu trop de personnes sur une terrasse. Oui, les politiciens doivent montrer patte blanche; ça va avec l’époque. Même si « tout le monde le fait ».
Revenons à M. Couillard. Mon collègue et moi l’avons rencontré, en compagnie de la chef de parti Carole Blouin et l’organisateur politi- que du parti, Jacques Charbonneau, vendredi dernier dans un échange plus que cordial. Jamais je n’ai eu l’impression d’avoir devant moi un complotiste ou un anti-vaccin. Certes, devant une bière dans un bar, nous aurions fini par nous prendre la tête sur certaines de ses positions, mais sans plus. J’ai des amis qui seraient très à l’aise avec certaines de ses déclarations.
Comme chef de formation politique, j’aurais peut-être été à l’aise de continuer de travailler avec lui après une mise au point. Je ne sais pas. Mme Blouin et M. Charbonneau ont admis un certain malaise, mais leur décision d’exclure ou pas M. Couillard du parti n’était pas manifeste vendredi dernier.
Lundi, trois jours plus tard, le candidat décidait de quitter lui-même l’équipe. Peut-être la meilleure chose à faire. Mme Blouin, une candidate à la mairie avec une grande crédibilité, pourra se concentrer sur autre chose, sans devoir défendre certaines contradictions. Elle se débarrasse d’un petit caillou dans son soulier. Aussi bien sortir ce caillou du soulier en juin qu’en septembre, lors de la campagne électorale.
Mme Blouin pourra donc rencontrer ses adversaires Yves Corriveau et Marc-André Guertin l’esprit tranquille et pouvoir discuter d’urbanisme, d’environnement ou de vivre ensemble.
On pourra donc passer à autre chose. Et à Mont-Saint-Hilaire, les enjeux politiques ne manquent pas