21 avril 2025 - 05:00
Un peu à plat
Par: Vincent Guilbault
Vincent Guilbault

Vincent Guilbault

Je tiens à féliciter mon collègue qui a su synthétiser les idées exprimées lors de la rencontre des candidats fédéraux, tenue le lundi 14 avril au soir à l’hôtel Rive Gauche de Belœil. L’événement, organisé par la Chambre de commerce et d’industrie Vallée-du-Richelieu – Rouville (CCIVRR), m’a permis de mieux cerner la personnalité des candidats. Pourtant, j’en suis ressorti avec une impression de vide au niveau des promesses.

Publicité
Activer le son

La formule de la soirée, inspirée de celle de Radio-Canada, n’était pas la plus convaincante. Un à un, les candidats ont pris la scène, seuls, pour répondre à dix questions des animatrices. On s’éloignait de la formule des dernières années où les candidats étaient réunis sur scène, ce qui permettait quelques échanges, même limités. Il faut dire que la CCIVRR a organisé cette soirée dans des délais très courts, ce qui explique sans doute l’approche.

Seuls trois candidats étaient présents : Yves-François Blanchet (Bloc québécois), Marie-Josée Béliveau (Nouveau Parti démocratique) et Laurent de Casanove (Parti libéral du Canada). À noter que M. de Casanove, candidat dans la circonscription voisine de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères, remplaçait le candidat libéral de Beloeil–Chambly Nicholas Malouin, qui n’a pu se libérer. Le candidat conservateur, lui, a juste refusé l’invitation.

Mais sans contre-questions, ni échanges entre les participants, l’exercice a vite tourné à un enchaînement de discours formatés. Malgré les efforts des animatrices pour ramener les discussions sur l’achat local, la crise du logement ou les menaces tarifaires, les réponses sont restées générales. Les lignes de parti ont pris le dessus sur les enjeux locaux et on a promis ici et là un peu plus d’argent, de l’écoute, ou des appuis aux organismes ou entreprises de la région.

Quand Yves-François Blanchet a quitté la salle après sa prestation, pour d’autres engagements, une bonne moitié du public l’a suivi, laissant les deux autres candidats parler devant une salle à moitié vide.

Je vous invite à lire le texte de mon collègue pour les détails des positions exprimées. Pour ma part, je me suis attardé aux promesses concrètes pour notre région. Et là, le constat est le même que dans mes éditoriaux précédents : à part de vagues promesses de financement ou de soutien aux acteurs locaux, les candidats fédéraux n’ont que peu à offrir de tangible pour notre quotidien. La vérité, c’est que leurs pouvoirs sont limités pour influencer directement les enjeux hyperlocaux. C’est juste la nature de la chose.

C’est peut-être ce qui explique pourquoi cette campagne, localement, n’arrive pas à m’intéresser. Les candidats veulent nous convaincre qu’ils sont les mieux placés pour affronter Trump ou relancer l’économie, mais lorsqu’il s’agit de parler concrètement de chez nous, ça tombe un peu à plat.

Il est possible de réécouter le débat en ligne sur le site de TVR9.

image