Mario Fortin avait déjà participé en tant que membre du jury à la coupe du monde et au master de la boulangerie à trois reprises. Il avait également participé quatre fois à la coupe Louis-Lesaffre (la ronde de qualification pour le mondial), mais ne s’était pas qualifié pour le championnat mondial.
L’équipe canadienne a obtenu son laissez-passer pour la France en juin dernier à la ronde des Amériques, avec le Brésil. «Je m’implique dans la coupe du monde depuis 2003. On n’avait jamais réussi à se qualifier à la coupe du monde, on finissait toujours second en Amérique. Cette année, ils en prenaient deux et nous avons terminé premier», rigole-t-il.
Allers-retour vers Vancourver
L’équipe canadienne est composée de Marcus Mariathias, de Toronto, et de deux membres du Northern Alberta Institue of Technology (NAIT), Alan Dumonceaux et James Holehouse. Du 5 au 9 février, ils devront s’exécuter dans trois catégories: baguettes et pains du monde, viennoiserie et planification gourmande, et confection d’une pièce artistique en pain de 1,5m de hauteur.
Pour se pratiquer, M. Fortin fait l’aller-retour vers le NAIT en Alberta pour rencontrer l’équipe. «On se sert de l’école pour faire les pratiques. Il faut partager les équipements parce que c’est ce que nous vivrons à Paris. »
En plus des trois finalistes de la dernière édition (Japon, Taïwan, et États-Unis), neuf autres nations prendront part à la compétition. M. Fortin croit que le calibre de cette année sera particulièrement relevé, puisque plusieurs entraîneurs sont d’anciens participants. Il estime que la majorité des équipes pourraient se retrouver sur le podium. «C’est toujours un défi parce que nous ne connaissons pas les conditions dans lesquelles nous travaillerons là-bas», explique-t-il.
Une bûche de Noël longue de 115 pieds
Mario Fortin a accepté de relever la tâche colossale de confectionner une bûche de Noël de 115 pieds de long. L’œuvre sera vendue au morceau à l’occasion du marché Champêtre de Noël de Saint-Basile-le-Grand, le 5 et 6 décembre, au profit de la Société canadienne du Cancer.
C’est un ancien collègue de travail, survivant du cancer, qui a proposé à M. Fortin de confectionner une bûche de Noël géante pour s’impliquer pour le Relais pour la vie. Il a accepté sans hésiter.
20 kg de sucre, 20 kg de farine, 32 kg d’œuf et 80 kg de glaçage seront nécessaires à la confection du gâteau.
«Le problème, c’est qu’il faut trouver une salle qui a 100 pieds de long, ce qui n’est pas évident!» Comme la salle choisie n’aura pas cette longueur, la bûche prendra finalement la forme de la première lettre de Noël.
M. Fortin fera cuire 60 roulés d’une grandeur de deux pieds dans son laboratoire de Belœil. Les gâteaux seront assemblés bout à bout sur place, puis glacés.
Le glaçage de la bûche à lui seul devrait prendre de quatre à cinq heures de travail. La préparation devrait pour sa part nécessiter une bonne journée.
Initiative de la Gerbe dorée, celle-ci prétend que la bûche de Noël sera la plus longue jamais confectionnée au Québec. L’organisme risque d’avoir de la compétition, puisque l’organisme La Magie de Noël prévoit aussi présenter la «plus grosse bûche de Noël de la Montérégie» à sa fête de Noël de Saint-Hyacinthe, le 12 décembre.