Le passage sous le pont qui enjambe la route 116, à Mont-Saint-Hilaire, est dans la mire de M. Schafroth depuis au moins 10 ans. Il affirme que les piétons et les cyclistes courent le risque d’un face-à-face en raison de la configuration de l’étroit passage qui ne permet pas de voir les autres utilisateurs qui viennent en notre direction.
Après avoir manqué de peu d’être victime d’un accident en 2009, M. Schafroth avait à l’époque dénoncé la situation dans nos pages. Depuis ce temps, certaines modifications ont été apportées quant à la signalisation du passage, avec notamment l’ajout d’un arrêt ainsi qu’une signalisation interdisant à deux cyclistes de rouler côte à côte.
Julie Benjamin, directrice des communications à Mont-Saint-Hilaire, admet que « la configuration de cet espace n’est effectivement pas idéale et, de toute évidence, il n’est pas si facile d’y manœuvrer. C’est d’ailleurs pourquoi la signalisation indique de descendre de son vélo pour traverser cette portion. C’est ce qui est préférable pour passer par là, afin d’assurer sa propre sécurité et celle des autres ».
Des chicanes pour réduire la vitesse
Pour l’ancien élu, l’endroit est encore tout aussi dangereux avec la signalisation. L’obligation d’arrêt a été enlevée et les panneaux d’avertissement en place ne sont pas respectés par les cyclistes qui dévalent à toute vitesse dans le passage, s’exclame-t-il. « L’accès à ce passage est très dangereux puisque les piétons qui l’abordent ne peuvent voir d’avance s’il y a des bicyclettes qui viennent en sens inverse. Quand les deux usagers se voient, il est trop tard. La collision est inévitable, coincée comme ils le sont entre la barrière et le mur de béton. »
Une solution simple, selon lui, est l’installation de barrières ou de chicanes pour forcer les cyclistes à mettre le pied au sol ou à descendre de leur vélo. Pour ce faire, il interpelle la police, la Ville, le ministère des Transports et le CN pour qu’on « arrête enfin de jouer à la roulette russe à cet endroit ».
Pour Mme Benjamin, il est trop tôt pour annoncer si des solutions seront mises de l’avant. « D’abord, l’avis d’experts devra être sollicité afin de voir les possibilités. »
Le MTQ a accusé réception d’une plainte et le maire de Mont-Saint-Hilaire, Yves Corriveau, a souligné dans un échange courriel que la plainte de M. Schafroth serait déposée aux élus et au directeur général.
Julie Benjamin explique toutefois qu’une reconfiguration du passage n’est pas envisagée. Elle invite plutôt les usagers du passage à respecter la signalisation.
M. Schafroth a aussi déposé une plainte à la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent, qui souligne dans un courriel avoir discuté de la problématique avec la Ville de Mont-Saint-Hilaire et la possibilité d’installer des miroirs pour permettre aux piétons et aux cyclistes de se voir.