27 janvier 2025 - 05:00
Bernard Gagnon a été maire pendant 27 ans
Un pilier de Saint-Basile-le-Grand s’éteint
Par: Denis Bélanger
Après 27 ans à la tête de Saint-Basile-le-Grand, le maire Bernard Gagnon avait tiré sa révérence en 2017. Photothèque | L’Œil Régional ©

Après 27 ans à la tête de Saint-Basile-le-Grand, le maire Bernard Gagnon avait tiré sa révérence en 2017. Photothèque | L’Œil Régional ©

L’ancien maire de Saint-Basile-le-Grand Bernard Gagnon, qui a été à la tête de la municipalité pendant 27 ans, a rendu l’âme le 13 janvier à l’âge de 73 ans. De nombreux anciens confrères des villes voisines ont tenu à souligner sa contribution à sa ville et à la région.
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Le premier à prendre la parole a été le successeur de Bernard Gagnon à la mairie de Saint-Basile-le-Grand, Yves Lessard. Ce dernier a eu l’occasion de travailler avec M. Gagnon pendant des années alors qu’il était député de l’ancienne circonscription fédérale de Chambly–Borduas.

« Bernard Gagnon a marqué la vie de Saint-Basile-le-Grand. On le savait malade depuis un certain temps, mais on ne craignait pas pour sa vie. Au nom du conseil, j’offre mes condoléances ainsi que toute ma gratitude à sa famille. C’est exigeant la vie municipale, ça demande une contribution sur le plan social et le plan civique de la famille », a déclaré M. Lessard lors de la séance ordinaire du conseil municipal du 20 janvier.

Un hommage au défunt maire sera rendu à la prochaine séance du conseil le 3 février. « Nous proposons de prendre un moment pour honorer Bernard Gagnon. Nous avons demandé la permission de sa famille pour faire cet hommage là et en leur présence », a ajouté Yves Lessard.

Pluie d’hommages

Les contributions de Bernard Gagnon sont nombreuses de l’avis de nombreux élus anciens et actuels. Gilles Plante, qui a été maire de McMasterville de 1993 à 2017, fait partie du lot.

« C’était un maire très proactif. Ce n’était pas un gars qui faisait du bruit, il était plutôt discret et il faisait du bon boulot pour sa ville. Nous avons travaillé de gros dossiers ensemble, comme les terrains de l’ancienne usine CIL, la régie de police ainsi que la régie incendie », a énuméré M. Plante.

M. Gagnon était aussi connu par ses pairs comme un grand défenseur des terres agricoles, d’après la mairesse de Saint-Jean-Baptiste, Marilyn Nadeau. Mme Nadeau est d’ailleurs la seule des 13 maires actuels de la MRC de La Vallée-du-Richelieu à avoir travaillé avec M. Bernard Gagnon dans la chaise de premier magistrat de sa municipalité. « Il était aussi notre représentant dévoué à la Communauté métropolitaine de Montréal. Homme de conviction et très bon orateur, j’ai su apprendre à ses côtés. »

De son côté, bien qu’il soit maire de Saint-Mathieu-de-Belœil depuis novembre 2017, Normand Teasdale a eu l’occasion de côtoyer Bernard Gagnon pendant plusieurs années en tant que conseiller municipal. « Le souvenir qu’il me laisse en est un d’un homme qui connaissait bien ses dossiers et avec qui il était agréable d’échanger. La région perd un homme qui s’est impliqué et dévoué pour sa communauté. »

Le député et ministre de la circonscription provinciale de Chambly, Jean-François Roberge, abonde dans le même sens que les autres. Il considère Bernard Gagnon comme un pilier de l’identité de sa municipalité. Il a eu l’occasion de connaître l’ancien maire bien avant sa première élection à l’Assemblée nationale en 2014. « En tant qu’enseignant à l’école de la Chanterelle pendant 17 ans, j’utilisais souvent les journaux locaux en classe avec mes élèves. En conséquence, j’ai lu avec eux des dizaines d’articles traitant des réalisations de ce grand maire qui a tant fait pour cette municipalité. »

Une longue feuille de route

Avocat de formation, Bernard Gagnon a pris les rênes de la municipalité en février 1987, alors que Saint-Basile-le-Grand venait tout juste d’être secouée par une crise interne où six cadres avaient été congédiés. À l’époque, la municipalité avait été mise sous tutelle après la démission du maire de l’époque, Marcel Édoin, et de trois de ses conseillers. L’avocat avait déjà pris une première retraite en 2005 avant de revenir en politique en 2009, alors insatisfait de la gestion économique de la municipalité. Il est resté en poste jusqu’en 2017. Bernard Gagnon avait songé sérieusement à faire le saut en politique provinciale au printemps 2007 et il avait brigué l’investiture du Parti québécois dans Chambly. Finalement, l’investiture péquiste avait été remportée par Bertrand St-Arnaud.

Au cours de sa carrière politique, Bernard Gagnon aura entre autres géré des situations d’urgence, telles que l’incendie de l’entrepôt des BPC, en 1988, et le Grand Verglas, dix ans plus tard. Il est également derrière la construction de la bibliothèque Roland-Lebrun, du centre communautaire Lise-B.-Boisvert, du chalet Denis-Germain et de l’édifice Léon-Taillon.

En 2006, la Municipalité a commémoré l’apport du maire à sa municipalité en donnant son nom au nouveau centre civique pour souligner sa contribution à l’essor et au rayonnement de sa municipalité.

Bernard Gagnon laisse notamment dans le deuil son épouse, ses deux enfants et ses quatre petits-enfants. La famille recevra les condoléances les 31 janvier et 1er février au Complexe funéraire Demers. Une cérémonie aura lieu le 1er février à 10 h.

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