L’événement remonte au 2 décembre 2017. L’agent a dû quitter en trombe le défilé pour porter secours à un enfant blessé. Il a ainsi effectué une manœuvre de recul et a ensuite pris la route principale fermée à la circulation en raison de la parade. Il a aussi croisé des parents circulant sur le trottoir. Il circulait à une vitesse plus élevée qu’à la vitesse permise et les gyrophares allumés.
Personne n’a été blessé par l’intervention du patrouilleur. Une témoin a toutefois porté plainte contre le policier, car elle jugeait sa manœuvre dangereuse et sa vitesse excessive puisque des enfants se trouvaient à proximité.
Durant les audiences devant le comité, la plaignante a témoigné qu’elle ne désirait pas que le policier soit sanctionné, mais souhaitait le sensibiliser face à sa conduite. Elle estime qu’il aurait pu facilement accélérer plus loin, là où il n’y avait pas d’enfants.
Le Comité de déontologie a néanmoins conclu que l’agent n’avait pas manqué de prudence et de discernement au volant de son véhicule de police. Il a même souligné que le policier avait pris ses précautions pour éviter des incidents en circulant au centre de la chaussée. « Il est facile, après les faits, de conclure qu’un policier aurait dû agir d’une façon différente », peut-on également lire dans la décision du juge administratif Benoit Mc Mahon.
La RIPRSL s’est montrée avare de commentaires. « Nous respectons la décision du Comité de déontologie, son mandat est clair et nous ne commenterons pas celle-ci », a souligné le capitaine Francis Lepage. De son côté, le syndicat, la Fraternité des policiers de Richelieu-Saint-Laurent n’avait rien à ajouter sur cette décision favorable pour un de ses membres.