Il avait d’ailleurs parlé à L’ŒIL peu avant son départ pour l’Ouest canadien à l’été 2022, une décision qu’il ne regrette toujours pas. « Ma nouvelle vie dans l’Ouest se passe bien. Après avoir été dans la région de Vancouver, j’ai rapidement redéménagé à Calgary quand j’ai découvert que c’était un peu le Nashville du Canada, avec une communauté country vivante et beaucoup d’opportunités de faire de la musique live. […] D’être dans un nouvel endroit, dans une nouvelle communauté, et pouvoir rencontrer de nouvelles personnes, c’est un vent de fraîcheur pour moi. » Tommy Charles est donc très actif sur la scène locale albertaine qui doit encore apprendre à le connaître et continue de faire des séjours au Texas, un autre environnement très inspirant pour lui.
Un coup d’envoi
Musicien actif depuis plusieurs années, Tommy Charles a longtemps mûri les chansons de son premier album, Southern Accent, paru le 13 octobre. Il précise toutefois que la majorité des chansons qui s’y trouvent ont été enregistrées il y a deux ans déjà et qu’elles représentent une photo de la musique qu’il jouait à cette époque. « C’est vraiment mon premier projet de chansons que j’ai écrites et coécrites et ça me sert de coup d’envoi pour me faire connaître. Je suis content d’enfin pouvoir le partager! »
Le titre Southern Accent se veut une petite blague de la part du Belœillois, lui qui vient pourtant bel et bien du « Nord ». « Quand j’ai appris l’anglais, c’était avec des gens qui avaient un accent américain. “Southern Accent” est aussi le titre d’une des chansons, où je voulais rire un peu du fait que certaines personnes me prenaient pour quelqu’un du Sud! Au fond, je dis que, malgré les apparences, le Nord et le Sud ont peut-être plus de choses en commun que ce qu’on peut penser. »
À travers l’album de neuf pistes, il est possible d’entendre des chansons dévoilées au courant de la dernière année, dont « Lookin’ Like That », qu’il a lancée juste avant de quitter le Québec. « Les arrangements rappellent les années 90, le style honky tonk d’artistes comme Garth Brooks ou Alan Jackson. Mes inspirations dans le country sont dans les années 60, 70, un peu 80, mais surtout 90. C’est une musique qui se danse bien, parfaite pour faire le party et qui est accessible. La réception est excellente jusqu’à présent, avec 100 000 écoutes sur Spotify depuis deux semaines. Ça va vite! »
D’ailleurs, sur la plateforme d’écoute en continu, Tommy Charles constate que la majorité de son public se trouve au sud de la frontière. « Environ 75 % de mes écoutes sont des États-Unis. Il faut dire que certaines de mes chansons tournent dans les radios américaines. J’ai aussi un petit fanbase en Australie, sinon la plupart des mes autres écoutes viennent du Canada, principalement du Québec, puis de l’Alberta », analyse-t-il. Le chanteur cherche à atteindre un public hispanophone en proposant dans son album deux versions en espagnol de ses compositions.
En 2024
Maintenant qu’il a lancé un album, Tommy Charles se prépare à défendre ses chansons en spectacle dans la prochaine année. « Je travaille pour booker plusieurs dates en 2024 et, bien sûr, je n’oublie pas le Québec! Ce sera beaucoup de travail en coulisses pour préparer cette année où la machine ne va pas ralentir, au contraire! », laisse-t-il tomber. La prochaine année devrait aussi être riche en nouvelles musiques, alors qu’il a l’intention de dévoiler du nouveau matériel dès mars prochain. « J’ai déjà de nouvelles chansons qui sont prêtes à être partagées. Dès le printemps, une fois que je serai de retour d’un séjour en Amérique centrale pour de l’écriture, je vais commencer à lancer du nouveau matériel », conclut-il.