11 octobre 2023 - 07:00
Les flots
Un premier album qui coule de source pour Otto
Par: Olivier Dénommée
La pochette de l’album Les flots de Otto, paru le 6 octobre dernier. Photo gracieuseté

La pochette de l’album Les flots de Otto, paru le 6 octobre dernier. Photo gracieuseté

Le jeune auteur-compositeur-interprète otterburnois Antoine Bernard, alias Otto, est actif depuis quelques années avec un EP paru en 2021 alors qu’il avait 16 ans. À 18 ans, le voilà qui a fait paraître la semaine dernière un premier album complet, intitulé Les flots.
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Il a travaillé pendant les trois dernières années sur les dix chansons de son album, qui abordent des thèmes tantôt introspectifs, tantôt rassembleurs, et avec des sonorités assez éclectiques, de l’aveu du principal intéressé. « La musique est un peu “all over the place”, mais il y a quand même un certain fil conducteur entre les pièces, ne serait-ce que dans l’enregistrement et l’emplacement des chansons dans l’album, qui coule naturellement selon moi. Sans être un album concept, il y a comme une histoire qui se dessine d’elle-même d’une chanson à l’autre », raconte Otto en entrevue.

En écoutant les chansons de Les flots, on constate effectivement les grandes variations d’énergie entre les différentes compositions. Par exemple, la piste éponyme « Les flots » mise sur des synthétiseurs assez présents, donnant un côté rétro et cru à cette chanson qui représente le chaos intérieur de l’artiste. On a aussi droit à des chansons plus entraînantes, comme « On ira tout oublier », « Nos cœurs battent à l’envers » ou encore la plus contagieuse de toutes, la rassembleuse « Huit milliards », d’ailleurs le premier extrait de l’album.

Dans un registre un peu plus doux, Otto propose des chansons telles que « Le temps qu’il nous faut », « Les montgolfières » (troisième extrait, paru peu avant la sortie de l’album), « Bougies », « Aux commissures de notre amour » et, en toute fin d’album, la ballade « Si tu pars ». « Cette chanson est le deuxième single que j’ai lancé. On m’a déconseillé de le faire parce que c’est une ballade, mais j’y tenais parce que c’est ma préférée. C’est une chanson avec une mélodie forte et j’adore particulièrement le solo de saxophone à la fin! », commente le musicien.

Otto a décidément un fort sens de la mélodie, mais il faut aussi souligner la contribution de ses collaborateurs, François Lafontaine (synthés), Elie Paquet (guitare), Antoine Gratton (arrangements des cuivres) et les frères Guillaume et Marc Chartrain (respectivement basse et batterie). Les frères Chartrain signent d’ailleurs la réalisation de Les flots. Ils ont créé ensemble un album éclectique, mais aussi très authentique, qui rend bien justice aux compositions de l’Otterburnois.

Ceux qui désirent entendre les nouvelles chansons d’Otto sur scène peuvent le faire le 25 octobre, à l’occasion du spectacle de lancement à Montréal. Pour l’occasion, six personnes seront sur scène pour donner vie à l’album. « On sera une gang d’amis sur scène. J’aime beaucoup les machines qui font du bruit en show, et il y aura beaucoup de sax, de percussions et de chœurs pendant le spectacle », prévient-il. Il promet même d’aller encore plus loin que dans les versions studio de son album. « Il faut se calmer un peu les nerfs quand on enregistre en studio, mais en spectacle, on exagère les intensités et on fait des vagues d’une chanson à l’autre et à l’intérieur d’une même chanson », illustre-t-il.

L’album Les flots d’Otto est officiellement paru le 6 octobre sur les différentes plateformes numériques, mais le spectacle de lancement aura plutôt lieu le 25 octobre, à la salle Le Ministère de Montréal.

Participation à Ma première Place des Arts

En plus de se préparer au lancement de son premier album, Otto planifie sa participation au concours Ma première Place des Arts, qui, pour une 30e édition, sert de tremplin à la relève en musique francophone. Son passage en quart de finale est d’ailleurs prévu le 15 novembre, à la salle Claude-Léveillée, à la Place des Arts, mais il ne se montre pas trop stressé face à cette compétition. « Ce concours, c’est un beau tremplin, mais je suis là en premier lieu pour avoir du fun! Je ne me mets pas de pression et je vais simplement me rendre le plus loin possible sans être déçu si je ne gagne pas, ce qui, statistiquement, est le scénario le plus plausible! »

Au moment de l’entrevue, le musicien, inscrit dans la catégorie Auteur-compositeur- interprète du concours, n’avait pas encore décidé quelles chansons il allait jouer à cette occasion. « J’ai déjà été dans la salle Claude-Léveillée, c’est une salle assez petite et je pense que je vais aller vers des chansons plus intimes de mon répertoire. Mon lancement devrait aussi m’aider à décider lesquelles sont les plus intéressantes à jouer en live. »

Défi supplémentaire pour ce concours, il ne pourra pas être accompagné de ses musiciens habituels, mais plutôt par un groupe de musiciens associés au concours. « J’ai hâte de jouer avec le “house band”, moi qui suis habitué à toujours jouer avec mon ami Elie Paquet depuis des années », ajoute-t-il.

Même si l’issue de Ma première Place des Arts est décidée par un jury, Otto espère que la salle sera pleine pour assister à sa performance le 15 novembre, et éventuellement aux autres qui suivront s’il accède aux étapes suivantes. « Il faut la remplir, au moins pour l’ambiance! C’est beaucoup plus agréable de jouer devant un public que juste des juges! »

Vie parallèle

Si la musique occupe une place importante dans la vie d’Antoine Bernard, il a aussi une vie d’étudiant en sciences de la nature au cégep . « Je fais beaucoup de mathématiques à l’école. C’est drôle à dire, mais, de loin, les deux disciplines se ressemblent! Je souhaite garder ces deux facettes de ma personnalité. J’ai besoin de musique, mais j’ai aussi besoin de faire quelque chose de plus concret que de l’art », explique-t-il.

C’est pourquoi il ne multipliera pas les performances en dehors de celles déjà au programme. Mais, en plus de son lancement et de Ma première Place des Arts, Otto montera sur scène les 7 et 8 novembre dans le cadre du Coup de cœur francophone, aussi à Montréal. « Sinon, ça va être assez relax! », lance-t-il.

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