17 mai 2023 - 07:00
Il a entre autres étranglé sa mère
Un prévenu en attente de son procès fait toujours peur à sa mère
Par: Denis Bélanger
Photothèque | L’Œil Régional ©

Photothèque | L’Œil Régional ©

Affirmant avoir été victime de divers actes de violence par son fils Jerry Michaud à McMasterville en 2021 et 2022, Manon Michaud craint toujours de se trouver à quelques pas de son enfant. Elle a obtenu l’autorisation de la Cour de pouvoir témoigner en visioconférence pendant le procès de l’accusé.
Publicité
Activer le son

Jerry Michaud a été arrêté le 3 février 2022 pour avoir notamment commis des voies de fait, proféré des menaces de mort et étranglé sa mère. Le suspect âgé de 41 ans aurait aussi commis un méfait sur un bien de moins de 5000 $. Un total de six chefs d’accusation ont été déposés contre lui. Il a plaidé non coupable sur tous les chefs. Les faits qui lui sont reprochés se seraient produits entre le 1er novembre 2021 et le 2 février 2022 à McMasterville.

Le procès de Jerry Michaud doit se tenir le 15 juin au palais de justice de Saint-Hyacinthe. Selon la procureure de la Couronne, Me Émilie Gadbois, le tout devrait durer trois heures environ.

Requête

Depuis les événements survenus à McMasterville, la mère du suspect a déménagé à des centaines de kilomètres. Selon la Couronne, il est inconcevable pour la victime de se retrouver dans la même salle que son fils. « Elle pleure et tremble à l’idée que cela se produise. Les craintes qu’elle entretient lui causeraient un blocage au moment de témoigner si elle devait le faire en sa présence, que la violence subie de la part de son fils a affecté sa santé de manière importante, notamment une dépression et un choc post-traumatique pour lesquels elle est médicamentée », peut-on également lire dans un document de Cour.

La victime a aussi rapporté qu’elle n’avait pas de véhicule et qu’elle ne pourrait tolérer de faire le voyage en train ou autobus au côté d’inconnus, car elle a maintenant peur des autres. Par peur de déranger, elle n’ose même pas demander de l’aide pour la transporter ou l’héberger. Pour les fins de cette requête, elle a témoigné aussi en mode virtuel à distance.

L’accusé s’opposait à la demande de sa mère. Selon lui, la présence d’un constable spécial dans la salle de cour et la possibilité de placer l’accusé à une place dans la salle où sa mère ne le verrait pas lors de son témoignage auraient suffi à rendre Mme Michaud suffisamment à l’aise pour livrer son témoignage.

Le juge Christian Jarry a accordé la demande à la dame le 28 avril dernier. Elle livrera son témoignage dans le même palais de justice où elle a témoigné pour la requête. Un représentant du Centre d’aide aux victimes d’acte criminel (CAVAC) devra être sur place pour faire certaines vérifications avant qu’elle ne réponde aux questions des avocats.

L’avocat de Jerry Michaud, Me Stéphane Comtois, n’a pas voulu commenter la décision.

Des antécédents

Jerry Michaud n’en est pas à ses premiers démêlés avec la justice. Il a déjà reçu par le passé des condamnations d’un mois ou plus de prison pour divers délits. Jerry Michaud n’en est pas à ses premiers démêlés avec la justice. Il a déjà reçu par le passé des condamnations d’un mois ou plus de prison pour divers délits. Il a même aussi déjà été accusé et condamné pour avoir menacé et harcelé sa mère en 2018.

Demeurant maintenant à Bedford, Jerry Michaud est actuellement en liberté sous condition. Il ne peut se trouver à moins de 500 mètres de sa mère et d’autres personnes précises. Il lui est aussi interdit d’avoir une arme ainsi que de consommer de l’alcool ou de la drogue. Il devait aussi entreprendre une thérapie à l’organisme Entraide pour hommes ou tout autre organisme semblable. Un dépôt de 500 $ a dû aussi être fait pour sa remise en liberté.

image