Ce règlement fait suite à l’étude de l’armature commerciale de Belœil réalisée par la firme Dermacom. L’étude a permis d’identifier les besoins en matière d’offre commerciale complémentaire à la présence de nombreux établissements de restauration dans le Vieux-Belœil et le programme prévoit une enveloppe de 250 000 $ pour aider à stimuler la vitalité économique du secteur en réduisant le taux de vacance des locaux commerciaux. Le programme vise les entrepreneurs souhaitant créer un nouveau commerce ou agrandir leur établissement dans la zone visée, et l’aide financière accordée sera déterminée par la superficie occupée, jusqu’à 12 $/pied carré, pour un montant maximal de 20 000 $ par commerce. Notons que pour bénéficier de ce programme, les entreprises devront répondre à certains critères, dont celui d’occuper le local pour au moins trois ans et maintenir leur activité pour toute la durée du programme, soit jusqu’en décembre 2026 ou jusqu’à l’épuisement des fonds.
« Avec ce programme, nous souhaitons encourager l’implantation de commerces dynamiques et diversifiés qui viendront enrichir l’offre du Vieux-Belœil, tout en soutenant les entrepreneurs locaux. Ce projet s’inscrit dans notre volonté de renforcer l’attractivité de ce secteur si précieux pour notre municipalité. Le dynamisme du Vieux-Belœil repose sur la vitalité de ses commerçants », a souligné la mairesse de Belœil, Nadine Viau.
Si rien ne change, le programme devrait entrer en vigueur à la suite de l’adoption du règlement, prévue le 28 avril prochain. Lors de la présentation du programme, le conseiller du district 4, Vincent Chabot, a exprimé certaines réserves, craignant notamment que des commerces désertent d’autres secteurs de la ville pour s’installer dans le Vieux-Belœil. Il a aussi critiqué le fait de créer un programme d’aide financière à des entreprises à peine deux ans après avoir imposé une hausse importante dans les comptes de taxes du secteur commercial.
Développement économique
Parallèlement à ce programme, la Ville assure qu’elle met bel et bien le développement économique de l’avant, notamment avec l’ouverture d’un nouveau poste de conseiller en développement économique et touristique, qui doit notamment « collabore[r] à l’élaboration de la vision et des objectifs stratégiques de la Ville en matière de développement économique, tout en proposant des axes d’intervention adaptés aux enjeux locaux ». Le futur titulaire de ce poste devrait aussi être en mesure d’accompagner les entrepreneurs souhaitant s’inscrire au répertoire des entreprises de Belœil, une liste qui ne compte qu’une trentaine d’inscriptions au moment d’écrire ces lignes et qui a suscité les critiques d’un citoyen à la dernière séance publique du conseil.
