8 septembre 2025 - 05:00
El Gordo
Un restaurant mexicain décontracté ouvre bientôt dans le Vieux-Belœil
Par : Olivier Dénommée
Antoine Lévesque s’apprête à ouvrir dans les prochaines semaines le troisième établissement du restaurant mexicain El Gordo, au 66, rue Saint-Jean-Baptiste, dans le Vieux-Belœil. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Antoine Lévesque s’apprête à ouvrir dans les prochaines semaines le troisième établissement du restaurant mexicain El Gordo, au 66, rue Saint-Jean-Baptiste, dans le Vieux-Belœil. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Le 66, rue Saint-Jean-Baptiste, informellement surnommée le « local maudit » à cause du fort roulement de restaurants depuis quelques années, s’apprête à accueillir une franchise du restaurant mexicain El Gordo, qui doit ouvrir quelque part cet automne. Le franchisé Antoine Lévesque croit que le concept du restaurant a tout pour connaître le succès dans cet endroit stratégiquement situé.
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Le premier restaurant El Gordo a vu le jour à Montréal en 2018 avant de connaître sa première expansion avec une seconde succursale à Saint-Lambert l’année dernière. Celui dans le Vieux-Belœil sera le troisième restaurant, une expansion logique pour la jeune entreprise. « El Gordo est reconnu pour son ambiance mexicaine décontractée. Notre but, c’est de créer une ambiance, une vibe agréable qui donne aux gens le goût de revenir », raconte Antoine Lévesque, résident de Sainte-Julie qui a collaboré au restaurant de Saint-Lambert avant de devenir franchisé pour la succursale belœilloise. Il note qu’El Gordo a été fondé par des gens qui connaissent et apprécient la cuisine mexicaine et que plusieurs chefs sont eux-mêmes d’origine mexicaine. « La cheffe qu’on va avoir ici est aussi mexicaine. Ce n’est pas juste une gang de Blancs derrière le projet, et on emploie des gens d’expérience. »

Au-delà de l’ambiance, El Gordo est reconnu pour sa sélection de tacos. « Les tacos, ça se partage bien et il y a des recettes vraiment excellentes, avec même quelques options moins traditionnelles! » lance Antoine Lévesque. Il précise par ailleurs que si la cuisine mexicaine peut avoir la réputation d’être assez épicée, toutes les recettes ne le sont pas nécessairement, toujours dans le souci de plaire à un plus large public.

Concept malléable

Antoine Lévesque soutient que le modèle d’El Gordo se prête bien à un secteur comme le Vieux-Belœil. « Ça prend un restaurant qui a de l’ambiance à Belœil et on sent qu’il n’y a pas une offre comme la nôtre dans cet écosystème. On a un modèle sans prétention et on aime travailler des ingrédients frais et des produits canadiens. L’idée, c’est d’offrir une bouffe simple et accessible. » S’il aurait préféré ouvrir un peu plus tôt pour profiter des dernières belles semaines pour ouvrir la terrasse, le franchisé prévoit d’ouvrir les portes du restaurant vers la mi-octobre. Par la suite, le concept du El Gordo de Belœil va développer sa propre identité grâce à la clientèle qui va l’influencer. « La communauté aura un effet sur comment le restaurant sera bâti. C’est par exemple très familial à Saint-Lambert, ce qui a amené l’équipe à installer beaucoup de jeux pour les enfants, ce qui n’a rien à voir avec Montréal », note M. Lévesque. Il est donc encore trop tôt pour prédire le genre de clientèle qui fréquentera la succursale belœilloise, mais le franchisé espère attirer avant tout les résidents du secteur.

Le nouveau restaurant devrait embaucher entre 10 et 20 employés, avec plusieurs d’entre eux qui ont déjà de l’expérience puisqu’ils seront partagés avec la succursale de Saint-Lambert. Pour les premiers mois, El Gordo sera ouvert du mercredi au dimanche seulement, mais doit passer à une ouverture quotidienne à partir de la prochaine saison des terrasses. « On ne se cache pas qu’on ouvre durant les mois plus difficiles, mais ça va laisser le temps de créer l’habitude aux clients d’ici l’été prochain. » Antoine Lévesque prévoit une promotion durant la première semaine d’ouverture, avec des tacos gratuits à l’achat d’un cocktail, afin d’amener un maximum de gens à découvrir l’endroit et l’ambiance. Une campagne de marketing va se préciser dans les semaines précédant d’ouverture officielle.

Un défi

Antoine Lévesque est bien au fait de la réputation du local, mais il ne s’en fait pas outre mesure. « De dire qu’on occupe un local maudit, c’est pour moi un facteur de motivation plus qu’autre chose! […] Est-ce qu’il y a une façon de mieux adapter le local à notre vision et de nous améliorer? On n’a pas la recette parfaite, mais quand on regarde l’écosystème du secteur, avec des restaurants en expansion, je crois que mon modèle peut avoir sa place ici. » Selon lui, le fait de ne pas « partir de zéro » avec un modèle d’affaires solide et une bonne expérience avec le concept El Gordo ne pourra que l’aider. « On croit en ce qu’on fait et on va s’impliquer et s’assurer d’écouter la clientèle pour voir ce qu’elle aime ou pas pour s’adapter, comme on a fait à Saint-Lambert », s’engage-t-il en conclusion.

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